Epidémiologie du paludisme et dynamique de la chloroquino-résistance dans une zone soudano-guinéenne du Mali
Abstract
Pendant deux saisons de transmission (1996 et 1997) nous avons étudié l'épidémiologie du paludisme et la dynamique de la chloroquino-résistance, déterminé le taux de prurit à la chloroquine dans une zone soudano-guinéenne au Mali. Le paludisme est hyperendémique (IP egal a 54,28 - 73.7 p.100) dans la zone. Les indices paludométriques (IP, IG, IS) augmentaient progressivement de juin (debut de la saison des pluies) à octobre (fin de la saison des pluies) P inf. a 10. 8. Ces indices étaient à un niveau stable entre les deux saisons de transmission. Le plasmodium falciparum était l'espèce plasmodiale dominante (92,2 p.100à 96,8 p.100). La mortalité générale dans la population des enfant de 0 à 9 ans était de 0,5 p.100 et la létalité palustre était de à 0,3 p.100 en juin 1997. Ces taux étaient de 1, p.100 et 0,2 p.100 en 1996 respectivement pour la mortalité et la létalité. Les échecs thérapeutiques ont été observés aux taux de 10, p.100 et 7, p.100. Les échecs thérapeutiques précoces (ETP) prédisent des résistances RIII. Les résistances parasitologiques étaient à des proportions de 19, p.100 et 21, p.100. Elles n'ont pas évolué significativement entre les deux saisons de transmission. Les résistances de type RI étaient les plus fréquentes (10,7 et 15, p.100) respectivement. Les enfants de 0 à 4 ans étaient les plus touchés par les phénomènes de chloroquino-résistance. Les souches de p. falciparum à Bancoumana étaient sensibles à 10 p.100à la sulfadoxine-pyriméthamine. Le prurit à la chloroquine était observé à des taux de 2,4 p.100 en 1996 et 4,8 p.100 en 1997, ils étaient donc en légère baisse.