Connaissances, attitudes, pratiques et conceptions des étudiants de la FMOS/FAPH sur l’autotest de dépistage du VIH
Abstract
Introduction : Au Mali, La mise à échelle de l’ADVIH dans les populations (clés, générales, passerelles et vulnérables) représente un moyen sur de booster le dépistage du VIH au Mali pour l’élimination du VIH à l’horizon 2030. Le but de cette étude originale est d’évaluer les connaissances, attitudes, pratiques et perceptions des étudiants de la FMOS/FAPH sur l’autotest de dépistage du VIH (ADVIH) au Point G, Bamako, Mali. Méthodes : Nous avons mené une étude transversale descriptive chez les étudiants de la FMOS/FAPH d’avril en novembre 2022. En utilisant le logiciel de calcul de la taille de l’échantillon en ligne [13], avec un intervalle de confiance de 95%, l’erreur à 5%, la population de Bamako de 2529300 en 2020, 50% la proportion d’utilisation de l’ADVIH par défaut chez les étudiants de la FMOS/FAPH, nous avons obtenu une taille minimale de 424 (385 + 10% pour prévoir les réponses incomplètes et les questionnaires inutilisables). Résultats et Discussion: Les enquêtés avaient déjà entendu parler de l’ADVIH dans 77,2% (345/447) des cas. Ils savaient qu’à propos du test AD-VIH, une fois testée non réactive, la personne devait reprendre le test après trois (3) mois (à compter de la date à laquelle il a fait le dernier test) dans 38,0% (170/447) des cas. Seulement deux enquêtés sur cinq préféraient le test de dépistage classique du VIH à l’ADVIH soit 42,7% (191/447) des cas. Entre 26 et 35 ans, la proportion d’étudiants ayant déjà utilisé l’ADVIH était supérieure de façon significative statistiquement à celle ne l’ayant pas utilisé Χ²=5.2021, p=0,02. Les enquêtés qui avaient déjà utilisé l’ADVIH préféraient utiliser le condom pour se protéger et protéger leur (s) partenaire (s) p=0,02. Parmi les étudiants ayant déjà utilisé l’ADVIH, la proportion de ceux qui connaissaient le délai normal (environ 30 minutes) de disponibilité du résultat de l’ADVIH était supérieure de façon statistiquement significative à la proportion des étudiants ne le sachant pas Χ²= 42.8309, p<0,00001. Parmi les étudiants ayant déjà utilisé l’ADVIH, la proportion de ceux qui connaissaient le liquide biologique dans lequel se fait le test de l’ADVIH était supérieure de façon statistiquement significative à la proportion des étudiants ne le sachant pas pour la salive Χ²= 26.5054, p<0,00001 mais pas pour le sang Χ²= 0.7243, p=0,39. Conclusion : L’objectif de notre travail était d’étudier les connaissances, les attitudes, les perceptions et les pratiques des étudiants de la FMOS/FAPH sur l’autotest de dépistage du VIH au Point G, Bamako, Mali. Nous avons trouvé que le niveau de connaissances, les attitudes, les perceptions et les pratiques de l’ADVIH étaient différents chez les étudiants de la FMOS/FAPH pour la tranche d’âgé de 26-35 ans comparée aux autres. La proportion d’étudiants enquêtés ayant déjà utilisé l’ADVIH (un cinquième) était significativement différente de celle ne l’ayant pas utilisé en termes de savoir l’utiliser, savoir où s’en procurer, être confortable avec qui pour s’en procurer, connaitre que le test se fait dans la salive). Ces résultats supportent notre hypothèse alternative plutôt que notre hypothèse nulle.