Affections parodontales chez le patient atteint de polyarthrite rhumatoïde au CHU « Le Luxembourg »
Abstract
Introduction : Les maladies parodontales sont des pathologies infectieuses poly microbiennes
à prédominance anaérobie ; déclenchées par les biofilms bactériens et entretenues par un
déséquilibre entre l’agression bactérienne et la défense de l’hôte. La polyarthrite rhumatoïde
(PR) est une maladie systémique auto-immune caractérisée par des manifestations articulaires
et extra-articulaires dont l’atteinte bucco-dentaire (2).
Objectifs : l’objectif de ce travail était d’évaluer l’état parodontal des patients atteints de la
polyarthrite rhumatoïde dans l’unité de rhumatologie du CHU Mère Enfant « le Luxembourg
».
Méthodologie : nous avons réalisé une étude descriptive prospective sur des patients atteints
de PR qui s’est déroulée sur une période de 11 mois (Août 2019 à Juin 2020).
Résultat : le sexe féminin a prédominé dans 80,65 % des cas avec un sex-ratio de 0,24. La
tranche d’âge de 57 à 71 ans a été la plus représentée dans 41,95% des cas avec une moyenne
d’âge de 49 ans et des extrêmes allant de 12 à 86 ans. Les patients avaient une hygiène
buccodentaire mauvaise dans 61,29 % des cas et une fréquence de brossage journalier de deux
fois par jours.
Par rapport à la localisation de la maladie les genoux (77,41 %), les poignets (70,96) et les
mains (64,51%) ont été les parties les plus atteintes.
Ils avaient un indice plaque faible (54,84%) ; une inflammation gingivale (83,87%) et un
besoin de traitement parodontal (83,87%) dont 9,68 avait un traitement complexe.
Nous n’avons pas trouvé de corrélation statique entre les paramètres de la maladie
parodontale et de la polyarthrite rhumatoïde
Conclusion : Il ressort de cette étude une prévalence élevée de la maladie parodontale surtout
la parodontite. Le besoin de traitements parodontaux est élevé chez ces patients. La prise en
charge pluridisciplinaire avec l’implication des professionnels de santé buccodentaire contribuera
fortement à l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des personnes souffrant de PR.