Aspects cliniques et échographiques des pathologies thyroïdiennes à l’hôpital du Mali
Résumé
La pathologie thyroïdienne ou le dysfonctionnement de la glande thyroïde à l’hôpital du Mali est une maladie fréquente du sujet jeune avec un âge moyen de 37,5 et une nette prédominance féminine avec un sexe ratio de 0,22. Les patients sont essentiellement de Bamako (lieu de l’étude) avec 52,4% tandis que les régions nord du Mali sont faiblement représentées. Les antécédents de pathologies thyroïdiennes familiales ou personnelles et l’association à certaines maladies auto-immunes et à des anomalies chromosomiques suggèrent le rôle des dérèglements immunitaires et de la prédisposition génétique dans cette pathologie. Dans notre étude comme beaucoup d’autres études le motif de consultation le plus fréquent était la tuméfaction antéro-cervicale conformément à la littérature. Les signes d’hyperthyroïdies étaient dominés par les manifestations cardiaques (palpitation) et neurologique. L’euthyroïdie est l’état biologique le plus représenté comme dans beaucoup d’autres études [112, 110,111]. L’échographie est d’un grand intérêt dans l’appréciation des anomalies morphologiques de la glande thyroïde. Le diagnostic clinique par défaut de goitre n’est pas exceptionnel L’échographie confirme l’existence de nodules, précise leurs échostructures, taille et peut guider l’acte chirurgical. Dans notre étude le goitre a été la pathologie thyroïdienne la plus fréquente surtout le type multi nodulaire. En effet l’échographie avait objectivée 110 nodules contre seulement 55 cas de nodules palpés à l’examen clinique, ceci s’explique par la spécificité de l’échographie dans la détection des nodules de la glande thyroïde. En plus de la présence des nodules, l’échographie nous a permis de classer chaque nodule dans la classification TIRADS à travers leur échogénicité, leurs contours, la forme, la présence des calcifications, la présence d’adénopathie suspecte mais aussi d’apprécier leur vascularisation à travers le Doppler couleur. En effet l’utilisation du Doppler nous a permis d’apprécier les patients en hyperthyroïdie présentant une hyper vascularisation du parenchyme thyroïdien. Cependant, l’échographie reste insuffisante pour apprécier l’état de dysfonctionnement de la glande thyroïde