Etude comparative des connaissances, attitudes, et pratiques des adolescents scolarisés et non scolarisés en matière de PF et IST/SIDA en commune I du district de Bamako.
Abstract
Notre étude, de type transversal, portant sur 410 adolescents âgés de 15 à 19 ans s'est réalisée de juillet à aout 2011 dans les quartiers de la commune I du district de Bamako. Elle avait pour objectif d'étudier les connaissances, les attitudes et les pratiques des adolescents/adolescentes scolarisé(e)s et non scolarisé(e)s en matière de planification familiale et IST/SIDA. Ainsi la quasi-totalité des enquêtés soit 87,8 p.100 de scolarisés contre 92,2 p.100 de non scolarisés avaient déjà entendu parler de PF au moment de l'enquête et 85,5 p.100 de scolarisés contre 78,3 p.100 de non scolarisés l'associaient à l'espacement des naissances. Les méthodes contraceptives les plus connues par les adolescents étaient les contraceptifs oraux (pilules), les méthodes de barrière (préservatifs) et les implants (Jadelle). Les voies de transmission les plus citées ont été la transmission sexuelle (100 p.100 ) suivie par la transmission mère-enfant et l'utilisation d'objets souillés Quant aux IST : le SIDA (100 p.100 ) et la gonococcie/syphilis (35,6 p.100 de scolarisés contre 45,9 p.100 de non scolarisés) ont été les plus citées ; également tous les enquêtés savaient que le SIDA se transmet par voie sexuelle. L'utilisation du préservatif/abstinence (64,9 p.100 de scolarisés contre 73,7 p.100 de non scolarisés) ont été les moyens de prévention les plus rependus. Malgré leur bonne connaissance sur les IST/SIDA les adolescents ont un comportement à risque élevé, pour cela 50,3 p.100 de scolarisés contre 69,5 p.100 de non scolarisés n'ont pas eu recours au préservatif lors de leur premier rapport sexuel et 3,4 p.100 de scolarisés contre 9,8 p.100 de non scolarisés n'ont jamais utilisé le condom et 53,8 p.100 descolariséss contre 56,3 p.100 de non scolarisésscolarisés ont eu 2 partenaires sexuels depuis leur puberté. L'âge minimum au premier rapport sexuel était de 14 ans. Il ressort clairement de cette étude que la scolarisation a un effet positif sur les connaissances, les attitudes et les pratiques de la PF. De même les adolescents scolarisés ont présenté moins de facteurs de risque de faires des IST/SIDA et les grossesses non désirées. Ils ont des comportements plus favorables à la PF et à la lutte contre les IST/SIDA que leurs camarades non scolarisés.