Sensibilité aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus isolées d’hémocultures et de collections purulentes au Centre Hospitalier Universitaire du Point "G".
Résumé
Notre objectif était d‘étudier la sensibilité aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus isolées d‘hémocultures et de collections purulentes au centre hospitalier universitaire du Point G. L‘isolement des souches de Staphylococcus aureus a été réalisé sur la gélose Columbia additionnée de sang de mouton, d‘acide nalidixique et de colistine. L‘étude de la sensibilité des souches aux antibiotiques a été faite par la méthode des disques. De 2004 à 2009, 286 souches de S. aureus ont été isolées d‘hémocultures (n = 76) et de collections purulentes (n = 210). L‘association amoxicilline + acide clavulanique (80,8 %), la gentamicine (79 %), la kanamycine (75,1 %), la tobramycine (73,3 %), la nétilmicine (82,3 %), l‘amikacine (78,7 %), l‘érythromycine (70,7 %), la lincomycine (79,9 %), la pristinamycine (91,6 %), l‘acide fusidique (88,4 %) et la fosfomycine (92,3 %) ont été les molécules plus actives sur les 286 souches de S. aureus. L‘érythromycine (74,7%) fait partie des molécules actives sur les souches des hémocultures. Le chloramphénicol (76,5%), la céfoxitine (76 %), la céfalotine (75,7 %) et l‘oxacilline (70,9 %) sont parmi les antibiotiques actifs sur les souches des collections purulentes. La résistance à la méticilline a été identifiée chez 21 (31,8 %) souches isolées d‘hémocultures et chez 35 (21,2 %) souches des collections purulentes. Les souches de S. aureus sensibles à la méticilline ont été plus sensibles aux bêta-lactamines (p < 10 -6 ), aux aminosides (p < 10 -6 ), aux macrolides, lincosamides et streptogramines (p < 10 -6 ), à la ciprofloxacine (p < 10 -6 ), au chloramphénicol (p < 10 -6 ), aux sulfamides (p < 10 -6 ) au triméthoprime (p < 10 -6 ), à l‘acide fusidique (p < 10 -6 ) que les souches résistantes à la méticilline. La tétracycline (p > 0,50) et la fosfomycine (p > 0,50) n‘ont pas été plus actives sur les SASM que sur les SARM. Les phénotypes de résistance aux aminosides KTG (p = 0,001), S + KTG (p < 10 -6 ) ont été plus fréquents sur les souches résistantes à la méticilline que sur les souches sensibles à la méticilline. Le phénotype S (p < 0,02) a été plus fréquent chez les SASM que chez les SARM. Les phénotypes de résistance aux macrolides, lincosamides et streptogramines MLS B constitutif (p < 10 -6 ), MLS B inductible (p = 0,02) ont été plus fréquents sur les souches résistantes à la méticilline que sur les souches sensibles à la méticilline. Les souches de S. aureus résistantes à la méticilline proviennent des services de médecine interne (63,2%), des maladies infectieuses (35,7%), d‘hémato-oncologie médicale (20,7%) et de chirurgie B (19,2%). Les résistances annuelles à la méticilline ont été en 2007 (25,4%), en 2008 (40,9%), en 2009 (31,5%). La fréquence des souches de S. aureus résistantes à la méticilline est élevée au Centre hospitalier universitaire du Point G. Cette fréquence est peu élevée chez les souches externes.