Devenir des patients adultes et adolescents infectés par le VIH suivis au CESAC de Bamako de janvier 2019 à décembre 2022
Abstract
Introduction :
Le virus de l’immunodéficience humaine est une infection caractérisée par l’immunodépression cellulaire avec baisse des lymphocytes TCD4. Notre but était d’étudier le devenir des patients adultes et adolescents infectés par le VIH suivis au CESAC de Bamako pour déterminer les perdus de vue, les patients transférés, décédés et ceux suivis sous traitement antirétroviral.
Matériel et Méthodes :
Notre étude s’est déroulée au CESAC de Bamako.
Elle était transversale descriptive à collecte rétrospective, s’est déroulée sur la période de janvier 2019 à décembre 2022.
Notre population d’étude comprenait tous les PVVIH adultes et adolescents initiés et suivis au CESAC/Bamako.
Résultats :
Pendant la période d’étude les dossiers de 1215 patients ont été retrouvés parmi lesquels 899 patients répondaient aux critères d’inclusion dontleur type de VIH est classé comme suit : VIH 1 = 845 patients, VIH 2 = 21 patients et VIH 1+2 = 33 patients.
Les femmes représentaient 65 % des cas et un sex ratio (H/F) = 0,529. La tranche d’âge de 25 à 34 ans était prédominante avec 32,0% et l’âge médian était de 36 ans. Le VIH1 est retrouvé chez 94% des patients ; 39,15% des patients ont réalisé la charge virale et 72,7% avaient une charge virale indétectable au dernier contrôle, les lymphocytes TCD4 étaient supérieurs à 500 cellules par microlitre de sang dans 58,6% des cas.
Les patients perdus de vue représentaient 12,2%, transférés 1,6% et 16 décès soit 1,8%.
Les patients suivis au TARV représentaient 84,4%.
La numération de lymphocyte TCD4+ était associée à une augmentation des patients suivis sous TARV, statistiquement significatif.
La charge virale indétectable était associée à une augmentation des patients suivis sous TARV, statistiquement significatif.
Conclusion : Notre étude nous a permis d’une part d’observer une prédominance de la maladie chez les femmes, les ménagères, les adultes jeunes et les marié(e)s. Le traitement ARV était fait selon le protocole de prise en charge en vigueur ; le suivi biologique était difficile à cause de la rupture fréquente des réactifs et d’autre part de déterminer les perdus de vue, les transférés, les patients décédés et ceux suivis au TARV