Les antirétroviraux utilisés dans le cadre de la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) au CHU Gabriel toure : À propos de 163 cas de femmes VIH positif
Abstract
Introduction : La transmission mère-enfant du VIH persiste comme une problématique grave,
principalement dans les pays en développement. Malgré les progrès significatifs dans la prévention et
le traitement, cette voie de transmission continue de poser des défis, notamment au Mali.
Objectifs : Analyser le traitement ARV dans la prévention de la transmission mère-enfant du VIH dans
le service de gynéco obstétrique du CHU Gabriel Touré.
Méthodes : Notre étude transversale descriptive et analytique sur une période de collecte de données
de 3 ans et demi : rétrospective sur 3 ans (Janvier 2020 à Décembre 2022) et prospective sur 6 mois
(Janvier à juin 2023) s’est déroulée au service de Gynécologie Obstétrique du CHU Gabriel Touré de
Bamako. L'échantillonnage a été effectué en utilisant une technique d'échantillonnage consécutive, où
tous les dossiers des femmes enceintes séropositive sous traitement antirétroviral et qui ont été suivies
dans le service ou qui y ont accouché.
Résultats : Nos femmes avaient en moyenne 31,05 ± 6,472 ans avec des extrêmes de 16 et 46 ans,
elles étaient majoritairement (95,7%) mariées et dans 73,1% n’avaient atteintes que le niveau du
secondaire. Le VIH de type 1 a été le plus représenté chez nos patientes à un taux de 81% et dans
78,5% elles avaient une charge virale indétectable et un taux de CD4 supérieur ou égal à 500 cell dans
50,4% des cas. Plus de la moitié (50,9) d’entre elles a affirmé que leur conjoint étaient informés de leur
statut sérologique et 49,7% n’étaient pas à leur première inclusion à la PTME, 69,1% étaient sous
trithérapie et 6,2% sous monothérapie NVP. Les gestantes sous ARV avant leur grossesse étaient sous
TDF + 3TC + EFV dans 48,5% dont 4 ont rapporté des effets secondaires. À leur naissance, 91,7%
des nouveau-nés étaient à leur terme. La NVP suspension a constitué leur principale molécule
en monothérapie avec 91% des cas et l’association de NVP + AZT a été la seule combinaison
retrouvée en bithérapie et aucun enfant n’a été infecté.
Conclusion : nos résultats obtenus améliorent la mise en oeuvre des lignes directrices cliniques et
l'élaboration de politiques pour la santé maternelle et infantile.