Etude de l'utilisation des ocytociques au cours du travail dans les services de gynéco-obstétrique de Bamako. 568 cas à l'Hôpital National du Point G, au Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré, au centre de santé de la commune II et au Centre de Santé de la Commune IV
Résumé
Nous avons réalisé une étude prospective sur 916 parturientes pendant une période de 8 mois et 3 jours, du 28 septembre au 31 mai 1994 dans les maternités de l'Hôpital Gabriel Touré, l'Hôpital du Point G, Centre de Santé de la Commune II et le centre de santé de la commune IV. Le but de l'étude est de contribuer à la réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles et néonatales liées à l'utilisation abusive des ocytociques chez les femmes enceintes au cours du travail. 568 parturientes constituent celles qui ont reçu de l'oxytocine au cours du travail soit 6 p.100 de la population générale. La prescription systématique représente 43, p.100 des cas. La prescrition non systématique est de 18, p.100 des cas. D'une façon générale, l'utilisation est injustifiée dans 95, p.100 des cas. Elle est justifiée dans seulement 4, p.100 des cas. L'originalité de notre étude est d'avoir prouvé que l'utilisation abusive des ocytociques au cours du travail est un fait réel dans nos services de gynéco-obstétrique et qu'elle constitue une sérieuse menace pour la santé de la mère et de l'enfant.