Apport de l'échographie dans le diagnostic des hémorragies du premier trimestre de la grossesse
Abstract
Les hémorragies du premier trimestre de la grossesse posent un véritable problème de santé publique en République du Mali. Afin d'apprécier leur prévalence et l'intérêt de l'échographie dans le diagnostic de leurs causes, nous avons réalisé une étude prospective à la polyclinique le Lac Télé et au CSRéf de la commune V du District de Bamako de Janvier 2009 à Décembre 2009. A l'issue de notre étude ces hémorragies du premier trimestre ont été retrouvées chez 20,67 p.100 de nos gestantes. Les menaces d'avortement représentent la première cause de ces hémorragies avec un taux de 47,9 p.100 . Les avortements occupent la deuxième place avec un taux de 40,6 p.100 des cas ; Suivis des GEU qui représentent 9,6 p.100 des cas Et des grossesses molaires avec un taux de 1,9 p.100 des cas. Notre étude nous a permis de confirmer les résultats obtenus dans la littérature internationale. Il serait donc souhaitable voire nécessaire d'adresser toute hémorragie du premier trimestre de la grossesse à l'échographie. L'échographie demeure ainsi l'examen incontournable devant toute hémorragie du premier trimestre de la grossesse car elle permet : D'une part, de préciser la cause de cette hémorragie ; D'autre part, de dicter la prise en charge (la conduite à tenir). L'intérêt de l'échographie dans le diagnostic des hémorragies du premier trimestre de la grossesse est grand pour la gestante car l'échographie permet de poser un diagnostic précis conduisant à sa prise en charge efficace. Au cours de notre étude qui s'est écoulée sur 12 mois, nous avons enregistré 374 cas de grossesses qui ont présenté une hémorragie du premier trimestre avec 179 cas de menaces d'avortement, 152 cas d'avortements, 36 cas de grossesses extra-utérines et 7 cas de môle. Les faits sont : prévalence élevée des hémorragies, le jeune âge, les grossesses non désirées des non mariées, le bas niveau socio- économique, les antécédents médicaux, chirurgicaux, gynécologiques et d'avortements se retrouvent dans notre étude