Rupture utérine au centre de santé de référence de Koutiala de Novembre 2008-Octobre 2009 : à propos de 21 cas
Résumé
La rupture utérine, drame redoutable de l'accouchement survient encore dans notre pays en dépit des mesures du gouvernement rendant la césarienne gratuite depuis quelques années. A partir d'une étude prospective, descriptive réalisée à la maternité du centre de santé de référence de Koutiala du 1er novembre 2008 au 31 octobre 2009, la fréquence des ruptures utérines a été de 1,66 p.100 . Le profil moyen était celui d'une femme : vivant en milieu rural (95,2 p.100 ), ménagère (95,2 p.100 ), non instruites (95,2 p.100 ), sans profession (95,2 p.100 ), grande multipare (42,90 p.100 ), évacuée d'un CSCom (90,50 p.100 ), non suivi en consultation prénatale (76,20 p.100 ) et ayant effectuée une tentative d'accouchement à domicile dans 28,60 p.100 des cas. L'age moyen était de 30 ans, la parité moyenne était de 6,5. L'antécédent de césarienne a été retrouvé dans 28,6 p.100 des cas. Parmi les facteurs étiologiques iatrogènes, nous avons constaté l'utilisation d'ocytocique dans 2 cas (9,5 p.100 ). Nous avons pratiqué une hystérorraphie dans 100 p.100 des cas. Les suites opératoires ont été simples dans 76,2 p.100 des cas. La durée moyenne d'hospitalisation a été de 8 jours avec des extrêmes de 1 et 14 jours. La mortalité maternelle a été de 4,8 p.100 et la mortinatalité de 95,2 p.100 . La réduction de la fréquence de la rupture utérine passe par une meilleure éducation sanitaire, une consultation prénatale de qualité, un accouchement assisté par un personnel médical qualifié