La consultation gynécologique au Centre de Santé de Référence de la Commune II du District de Bamako
Abstract
Nous avons réalisés une étude descriptive rétrospective dans le service de gynécologie obstétrique du centre de santé de référence de la commune II du district de Bamako, allant du 1er janvier au 31 juin 2014 soit une période de 6 mois. Elle a eu pour objectif général d'analyser la consultation gynécologique dans le service de gynécologie obstétrique. Nous avons dénombré 335 patientes venues pour des pathologies gynécologiques soit 43,4%, et 24 patientes venues pour des pathologies mammaires soit 3,1% sur un total de 771 admissions à l'unité gynécologique. Nos patientes avaient un âge compris entre 4 et 80 ans pour une moyenne de 32,44 ans. Les adultes jeunes 20-35 ans, période d'activités génitales intenses, étaient majoritaires avec 55,5%. L'ethnie « bambara » était majoritaire avec 46,2%. Les patientes avaient un bas niveau socio-économique : 34,3% non scolarisées et 45,7% de femmes au foyer. Les principaux motifs de consultation étaient : les algies pelviennes (22,5%), le désir d'enfant (17,5%) et les troubles du cycle (12,3%). La majorité des patientes ignorait le caractère de leur cycle menstruel : ménarche inconnue dans 62,7%, date des dernières règles méconnue dans 60% des cas. Le statut gynécologique était sans particularité dans 68,5% des examens physiques. L'échographie a été l'examen complémentaire le plus demandé avec 33%. Les principaux diagnostics retenus étaient : les infections génito-urinaires (31,4%) et le fibrome utérin (5,1%). Le traitement médical a été le moyen le plus utilisé pour la prise en charge avec une fréquence de 71%. L'association « antibiotique + antifongique » a été le traitement médical le plus utilisé dans notre série avec 21,1%. La myomectomie fut le geste opératoire le effectué avec 3,9%. 3% de nos patientes ont été référées vers un service de gynécologie obstétrique de 3ème niveau de référence. Les difficultés de diagnostic et prise en charge dépendent du bas niveau socio-économique et du non respect des rendez vous pour le suivi. Il faut noter que la prise en charge de l'infertilité est un processus long, difficile et très coûteux. Elle demande beaucoup, de patience, et des moyens financiers suffisants. Tout ceci nous a amenés à faire des recommandations aux différents niveaux.