Evaluation ethnomédicale des recettes traditionnelles utilisées pour le traitement de l'infection à VIH au Burkina Faso : Cas du FMG341
Résumé
Le syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA), fléau mondial grave et dévastateur, pose un problème de santé publique avec une épidémiologie variable. L'Afrique subsaharienne compte à elle seule 22,5 millions de PVVIH. La propagation rapide est certainement liée à la l'analphabétisme et à la pauvreté des populations. Cependant force est de reconnaître qu'avec les efforts consentis par l'OMS, l'ONU/SIDA, les Ministères de santé, les ONG et Les Tradipraticiens de santé dans la médecine traditionnelle pour la lutte contre cette pandémie, les taux de prévalence baissent dans beaucoup de pays africains [32] Ainsi au Burkina Faso le taux de prévalence qui était de 6,5 p.100 en 2001 est passé à moins de 2 p.100 en 2008. Les TPS à l'instar des médecins, reçoivent, prodiguent des conseils, et proposent des traitements principalement à base de plantes aux patients atteints par le VIH/SIDA surtout ceux qui ne répondent pas au protocole de mise sous ARV selon l'OMS. Mais un problème majeur existe dans la thérapie des TPS : C'est l'absence de données scientifiques sur la tolérance et l'efficacité des remèdes naturels contre le VIH. C'est pour cette raison que le Ministère de la santé du Burkina Faso en 2001 a fait répertorier les plantes utilisées par les TPS de la ville de Ouagadougou pour traiter l'infection à VIH dont les résultats on été publiés en 2002. Un second programme a été institué pour une évaluation ethno médicale des recettes traditionnelles utilisées par les TPS pour le traitement de l'infection à VIH. Nous avons évalué sur le plan ethno médical spécifiquement le FMG341, recette naturelle des TPS burkinabés dans la prise en charge des PVVIH. Les résultats de cette évaluation permettaient de confirmer : Une bonne observance du FMG341, une évolution clinique et immunologique favorable, une tolérance gastro-intestinale, neuromusculaire, cutanée et hépatique du FMG341.