Infection nosocomiale dans le service de chirurgie pédiatrique du CHU - Gabriel Touré
Abstract
Objectif : Notre étude avait pour but de déterminer la fréquence des infections nosocomiales, d'identifier les facteurs de risque, de décrire les aspects cliniques, para cliniques et thérapeutiques des infections nosocomiales, de déterminer les germes le plus souvent en cause, de déterminer leur sensibilité et évaluer le coût de la prise en charge. Méthodologie : C'est une étude prospective qui s'est déroulée du 1er janvier au 31 decembre 2007 soit une période de 1 an chez 432 malades dont 428 opérés et hospitalisés ; 4 non opérés. Nous avons suivi les malades. Résultat : le taux d'infection nosocomiale a été de 32/432(7.4 p. 100), le taux d'infection post opératoire a été de 28/428(6.5 p. 100). Le sexe ratio était de 1.66 (20/12) en faveur du sexe masculin et la moyenne d'âge a été de 8.69 ans +/- 4.35. Plusieurs facteurs ont été identifiés comme étant à risque, il s'agit de : L'âge, l'intervention en urgence, la classe d'Altemeir et enfin le score de NNISS Les germes incriminés étaient les suivants : Escherichia coli 56.6 p. 100, Staphylococcus aureus 18.5 p. 100, Pseudomonas aeruginosa 14.8 p. 100, Enterobacters 7.4, Klebsiella pneumoniae 3.7 p. 100. L'ISO représentait 65.6 p. 100, elle venait loin devant l'infection sur brûlure 12.5 p. 100 et l'infection pulmonaire 9.3 p. 100. Elles sont suivies dans une moindre mesure par l'infection urinaire et le paludisme avec un taux de 6.3 p. 100 chacun. Les germes isolés étaient tous résistants à l'amoxicilline, l'antibiotique le plus prescrit. Le taux de mortalité : a été de 0.2 p. 100. Conclusion : Il ressort de notre étude que le taux d'infection nosocomiale reste encore élevé dans nos services de chirurgie. La prise en charge de ces infections ne saurait se faire sans une connaissance réelle des différents facteurs de risque sur lesquels nous pouvons agir