Etude de la problématique diagnostique de la tuberculose en milieu hospitalier : CHU du Point G
Abstract
Objectif : Etudier les caractéristiques diagnostiques liées à la prise en charge des malades atteints de tuberculose. Méthodologie : nous avions colligé les variables cliniques, paracliniques, thérapeutiques et pronostiques de 367 malades souffrant de tuberculose dans les services de maladie infectieuse, de médecine interne, de pneumologie au CHU du Point G de Janvier 2001 à Décembre 2006. L'étude était à la fois, prospective longitudinale et rétrospective. Résultats : Notre population d'étude était de 367 malades. L'âge moyen de nos malades était de 38,65 plus ou moins 13,9 ans, avec un sex. ratio (H/F) égal 1,6 en faveur du sexe masculin. La co-infection TB/VIH était retrouvée chez 74.8 p.100 des malades sur l'ensemble de sérologie VIH réalisée. Le nombre de CD4 était inférieur à 100 / mm 3 chez 65,7 p.100 .La fièvre et l'amaigrissement étaient fréquents chez l'ensemble des malades. La tuberculose pulmonaire était la plus enregistrée (45,3 p.100 ), avec 37,1 p.100 de forme à microscopie positive et 8,2 p.100 à microscopie négative. La forme ganglionnaire a été la plus fréquente (16 p.100 ) des formes extrapulmonaires. Chez les malades co-infectés TB/VIH la tuberculose pulmonaire à microscopie positive (28 p.100 ) et la tuberculose ganglionnaire (18,3 p.100 ) étaient les plus importantes. La radiologie (52,3 p.100 ) et l'épreuve thérapeutique (43,6 p.100 ) ont été contributives au diagnostic de tuberculose. La bacilloscopie, l'examen cytochimique des liquides biologiques, PAF, l'histologie des organes et l'IDR ont contribué respectivement à 37 p.100, 26 p.100,12 p.100, 5,2 p.100, et 12 p.100 au diagnostic étiologique. 27 p.100 de nos malades sont décédés. Dans les pays à ressource limitée, les faisceaux d'arguments cliniques confortés par des éléments indirects biologiques constituent les principaux arguments diagnostiques de la tuberculose ce qui doit suffire à l'institution thérapeutique antituberculeux.