Evaluation des connaissances, comportements et attitudes à risque de l'infection à VIH/SIDA dans la maison d'arrêt de Bamako
Abstract
Le but de notre étude est d'évaluer les connaissances, les attitudes et les comportements à risque de l'infection à VIH/SIDA dans la population carcérale de la maison d'arrêt de Bamako. A l'issue de cette étude, il apparaît que les couches socio-professionnelles les plus défavorisées étaient les plus touchées. L'âge moyen de la population était de 37,5 ans, avec des extrêmes allant de 12 et 64 ans. La tranche d'âge la plus représentée a été celle comprise entre 21 et 40 ans avec 83,4 p.100 des cas. Nous avons rencontré 80,4 p.100 des cas pendant leurs six premier mois de prison nous avons rencontré 45,1 p.100 des détenus qui pensent que le SIDA est soit une IST, un mauvais sort une maladie sexuelle, et 10,5 p.100 des détenus ne connaissent pas du tout ce que c'est. Il n'ya que 2,7 p.100 de nos cas qui savent ce que c'est que la définition du SIDA. 146 détenus affirmaient avoir appris par les medias audio-visuels et écris soit 49,5 p.100 l'existence du VIH. Nous avons rencontré 185 cas qui n'ont pas été informé de l'existence du VIH en prison soit 62,7 p.100 . Parmi ceux qui ont été informés 50,9 p.100 d'entre eux déclarent avoir été informés par un codétenu. Nous avons trouvé que 27,1 p.100 des détenus connaissent qu'il existe un traitement contre le VIH. Parmi ceux qui connaissent l'existence du traitement 61,2 p.100 ne savent pas lequel est-ce et 7,5 p.100 de nos détenus connaissent leur statut sérologique. Nous avons remarqué que 46,4 p.100 des cas utilisent le préservatif et 72,2 p.100 des détenus n'échangent pas leurs matériels. Dans cette série 99 p.100 des détenus affirment ne pas recevoir de préservatifs en prison, ni d'alcool, ni de l'eau de javel pour stériliser leur matériel et que 34,2 p.100 sont tabagique, 76,3 p.100 des détenus sont près à faire leur sérologie. Dans notre série 89,8 p.100 des détenus affirment n'avoir pas contracté d'IST en prison. Parmi ceux qui affirment avoir contracté une IST en prison nous avons observé 82,7 p.100 des cas représentés par les douleurs et/ ou tuméfactions. Parmi ceux qui on eu une IST, nous avons retrouvé 83,3 p.100 des cas dont l'évolution n'est pas connu. Dans notre étude on a observé que 43,7 p.100 des cas ont eu leur premier rapport sexuel à l'adolescence. 98,3 p.100 des détenus, affirment n'avoir pas eu de rapports sexuels en prison. Parmi les détenus qui reconnaissent avoir eu de rapports sexuels en prison, 75 p.100 reconnaissent les avoir eu avec un partenaire de même sexe, 78 p.100 des détenus ont reconnu ne pas savoir porter un préservatif.