Etude des causes de « non réponse » au traitement des malnutris sévères au CRENI de l'hôpital National de Niamey, chez les enfants de moins de 5 ans
Abstract
Au Niger, la crise alimentaire et nutritionnelle en 2005 a touché plus de 3,8 millions de personnes dont 13,8 p.100 d'enfants de moins de cinq ans, elle a suscité l'engagement de la communauté internationale à appuyer le gouvernement pour faire face à la situation. Grâce à l'ensemble des acteurs du secteur de la nutrition, appuyés par les donateurs, l'exécution des activités de nutrition a permis d'atteindre d'importants résultats. Ainsi la prise en charge adéquate selon le protocole de prise en charge de la malnutrition a permis de réduire de manière considérable le taux de mortalité infanto-juvenile. Mais le taux global de Malnutrition reste élevés (10,3 p.100 ). Cela s'explique en partie par la non réponse au traitement et à l'abandon de certaines accompagnantes des enfants malnutris dans les centres. Il s'avère donc important de revoir les activités de prise en charge et de suivi nutritionnel. A cet effet, nous proposons une étude pour déterminer les causes et les facteurs déterminants de l'inefficacité de ce traitement qui pourtant a eu un taux de guérison de 92 p.100 . Ceci nous permettra de réorienter les différentes actions afin de traiter efficacement les enfants malnutris. Pour cela on a réalisé une étude transversale à visée descriptive couvant la période de janvier 2006 à septembre 2007 portant sur 150 enfants sévèrement malnutris et non répondant au CRENI de l'HNN. Trois fiches ont servis pour la collecte des données: une fiche pour la revue des dossiers des enfants, -une fiche pour questionner les mères des enfants SM inclus dans notre étude, -une fiche pour le personnel trouvé sur place. Au terme de notre étude a été mise en évidence: - l'insuffisance du personnel engagé dans le traitement et la prévention de la malnutrition ; - l'ignorance des mères sur l'éducation des pratiques de prévention de la malnutrition ; - la prévalence de la MAG est plus élevée que celle de la MAS au CRENI ; - l'association d'autres pathologies et les rechutes de certaines complications (comme la pneumonie, les infections et le palu sont surtout les causes de non réponse au traitement. Il a aussi été établi que les nouvelles normes de l'OMS reconnaissent un taux plus élevé d'enfants SM que les normes du NCHS,