Les goitres nodulaires hyperthyroidiens dans le service de chirurgie B du CHU du Point G : 274 cas
Abstract
Aucune étude malienne et très peu d'études africaines portent sur les goitres nodulaires hyperthyroidiens, l'objectif de ce travail a été d'étudier les goitres nodulaires hyperthyroidiens dans le service de chirurgie B du CHU du Point G. Notre étude a porté sur 1025 goitres opérés dont 274 cas de goitres nodulaires hyperthyroidiens, recrutés sur les critères cliniques et biologiques suivants : présence d'un ou plusieurs nodules au sein de la thyroide, présence d'au moins un signe majeur d'hyperthyroidie (tachycardie supérieur à100, amaigrissement, tremblements, hypersudation, moiteur des mains, diarrhée) qui ne puissent être expliqués par aucune autre pathologie, effondrement de TSHus et élévation de FT4 et/ou de FT3. Tous les patients ont été recensés à partir des dossiers médicaux, des compte- rendus opératoires et des registres de consultation entre 1980 et 2004. L'enquête rétrospective s'est déroulée à Bamako durant une période allant de mars 2006 à décembre 2006. Ainsi en 25 ans, nous avons opéré 255 goitres nodulaires hyperthyroidiens dont 66,8 p.100 de goitre multinodulaire toxique et 33,2 p.100 d'adénome toxique thyroidien ; 38,5 p.100 des malades avaient des signes de compression ; Le goitre était diffus dans 44,9 p.100 des cas et les nodules étaient palpables dans 75,6 p.100 des cas. Nous avons trouvé des adénopathies cervicales dans 5,9 p.100 des cas. Nous avons réalisé 132 thyroidectomies subtotales (soit 51,8 p.100 ), 1 thyroidectomie totale (0,4 p.100 ), 117 lobo-isthmectomies (soit 45,8 p.100 ) et 5 énucléations (2 p.100 ). Les suites opératoires ont été simples dans 79,6 p.100 . La durée moyenne d'hospitalisation a été de 3 jours. Nous avons eu 2 cas de récidive (1,2 p.100 ) et un cas de «cancérisation» (0,6 p.100 ) sur 10 ans de suivi.