Apport de l'hystérosalpingographie dans le diagnostic de l'hypofertilité chez la femme à l'hôpital du point G de Bamako.
Abstract
Le problème d'hypofertilité touche de nombreux couples. Qu'elle soit primaire ou secondaire, l'hypofertilité concerne aussi bien l'homme que la femme ; elle reconnaît de nombreux facteurs étiologiques souvent associés. Bien que ne constituant pas encore un problème de santé publique en Afrique subsaharienne au même titre que les grandes endémies, l'hypofertilité, lorsqu'elle s'installe dans un couple est un facteur de conflit voire de séparation de celui-ci dans nos milieux. L'objectif de cette étude était d'évaluer la place de l'hystérosalpingographie (HSG) dans l'exploration des pathologies utéro-tubaires au cours des hypofertilités féminines à l'hôpital du point G de Bamako ; en déterminant, la fréquence, le profil socio-demographique et le siège des pathologies associées. Une étude prospective a été menée à l'hôpital du point G et au Groupe médical de Bamako de mai 2003 à juillet 2004 chez des patientes se présentant pour des problèmes d'hypofertilité primaire ou secondaire. A partir d'une étude portant sur 18 mois, 201 examens hystérosalpingographiques ont été réalisés chez ces femmes. Parmi ces femmes 50 p.100 ont une hypofertilité secondaire et 14 p.100 ont une d'hypofertilité primaire. Les anomalies radiologiques sont dominées par les pathologies tubaires (55,7 p.100 ) les lésions utérines (23 p.100 ) dont la plupart sont représentés par les séquelles traumatiques et infectieuses (endométriose : 8 p.100 ; synéchie : 7,5 p.100 ) et 21,4 p.100 d'hystérosalpingographie normale. La proportion élevée de l'hypofertilité surtout chez des jeunes, des obstructions tubaires et les lésions traumatiques traduit la nécessité de mettre en place des programmes de santé publique visant à sauvegarder la santé de la reproduction donc de la fécondité de la femme bien que les experts démographiques parlent de l'Afrique en terme d'explosion démographique et la limitation des naissances.