Suivi de l'observance au traitement antirétroviral chez les enfants au service de pédiatrie du CHU Gabriel Touré : à propos de 59 cas
Résumé
Notre étude, descriptive et pilote avec un recueil prospectif des données ; s'est déroulée du 1 Février au 30 Août 2005 dans le service de pédiatrie de l'hôpital Gabriel Touré, et a porté sur 59 enfants. L'objectif général consistait à étudier l'observance du traitement ARV chez les enfants infectés par le VIH au service de pédiatrie de l'hôpital Gabriel Touré. L'age moyen était de 5 ans plus ou moins 3,9 ans, le sexe ratio était de 1,5 en faveur des garçons. 69,5 p.100 des enfants étaient orphelins d'au moins d'un parent. Parmis les parents diagnostiqués séropositifs la majorité était sous ARV. Plus de la moitié des enfants (52,5 p.100 ) étaient à la charge des autres parents. La classe B3 était la plus dominante avec 49,2 p.100 et 39 p.100 des enfants étaient à moins de 10 mois de traitement ARV. Seul 38,9 p.100 des enfants étaient sans déficit immunitaire. Le protocole thérapeutique dominant était 2IN+1INN avec une proportion variant entre 44,1 p.100 à 71,2 p.100 . Au cours des 6 mois de suivi 79,6 p.100 des enfants étaient bon observants contre 20,4 p.100 d'inobservants. Les formes d'inobservances les plus représentée étaient les prises manquées et le non respect de la posologie. Les principales causes de la mauvaise observance étaient : l'indisponibilité des personnes ayant la garde des enfants, l'incompréhension de la posologie et l'oubli. Nous avons observé durant notre étude que 37 p.100 des enfants avaient présenté au moins un effet secondaire et que seulement 6,8 p.100 des enfants n'ont présenté aucune pathologie associée durant l'étude. Les changements de protocoles observés étaient dans la majorité des cas dus à la non disponibilité des produits (100 p.100 à M2 et 76,9 p.100 à M6). Il n'y avait pas de grande différence entre le taux d'observance des enfants de 0 à 7 ans (80,6 p.100 ) et les plus de 7 ans (77,8 p.100 ). Notre taux d'observance était meilleur si au moins un des parents avait la garde de l'enfant (88,5 p.100 ). Le niveau d'observance augmentait en fonction du degré de déficit immunitaire : 52,4 p.100 en absence de pathologie à 100 p.100 en cas de déficit sévère. Les enfants sans effets secondaires durant notre étude étaient plus réguliers au traitement (80 p.100 ). Les difficultés rencontrées par les personnes ayant la garde des enfants étaient dominés par : le manque d'argent, le refus de l'enfant, l'horaire de prise contraingnente. A la fin du suivi 4 enfants étaient perdus de vue soit 6,8 p.100 et un décède à 2 mois de suivi