Prévalence de souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méticilline au CHU du Point G.
Résumé
Le S. aureus résistant à la méticilline est un des principaux agents pathogènes humains impliqués dans les infections nosocomiales et communautaires. Notre étude avait pour objectif de déterminer la prévalence des souches de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline au CHU du Point G. L'identification de nos souches a été faite au moyen du test de la catalase, la de coagulase, la technique d'agglutination (Pastorex Staph plus) et aussi par la galerie d'identification API Staph Plus. La méthode de disque a été utilisée pour la réalisation de l'antibiogramme. Nos souches étaient le plus souvent isolées des urines (45 p.100 ), de pus (34,5 p.100 ), et des hémocultures (10 p.100 ). La prévalence de souches de S. aureus résistantes à la méticilline a été de 42,5 p.100 . Il s'agit de souches hospitalières (70,5 p.100 ) et de souches communautaires (29,5 p.100 ). L'association amoxicilline + acide clavulanique (83 p.100 ), la pristinamycine (86 p.100 ), la gentamicine (71,5 p.100 ), l'amikacine (80 p.100 ), la nétilmicine (81,5 p.100 ), le chloramphénicol (70 p.100 ), l'acide fusidique (89,5 p.100 ) et la fosfomycine (91 p.100 ) ont été les molécules les plus actives sur nos 200 souches de S. aureus. La fosfomycine a eu une bonne activité sur nos souches de SARM (96,5 p.100 ). La pénicilline G (28 p.100 vs 0 p.100 ; p inférieur à 10-6) et l'association amoxicilline + acide clavulanique (87,9 p.100 vs 75,3 p.100 ; p égal 0,013) ont été plus actives sur nos souches méticillinosensibles que sur nos souches méticillinorésistantes. Nos souches Méti-R ont été plus résistantes à la gentamicine que les souches méti- S (60 p.100 vs 5 p.100 ; p inférieur à 10-6) à la kanamycine ( 69 p.100 vs 12 p.100 ; p inférieur à 10-6), l'amikacine (40 p.100 vs 5 p.100 p inférieur à 10-6), la tobramycine (66 p.100 vs 7 p.100 ; p inférieur à 10-6), la nétilmicine (42 p.100 vs 1 p.100 10-6), la streptomycine (65 p.100 vs 27 p.100 ; p inférieur à 10-5), l'érythromycine (71 p.100 vs 13 p.100 ; p inférieur à 10-6), la lincomycine (53 p.100 vs 5 p.100 ; p inférieur à 10-6), la pristinamycine (33 p.100 vs 0 p.100 ; p inférieur à 10-6), la ciprofloxacine (66 p.100 vs 12 p.100 ; p inférieur à 10-6), le chloramphénicol (39,5 p.100 vs 23 p.100 ; p égal 0,043), la tétracycline (86 p.100 vs 68 p.100 ; p égal 0,0156), les sulfamides ( 82 p.100 vs 22 p.100 ; p inférieur à 10-6), le triméthoprime ( 66 p.100 vs 30 p.100 ; p inférieur à 10-6), et l'acide fusidique ( 16, 5 p.100 vs 7 p.100 ; p égal 0,042) que nos souches Méti S. La résistance aux pénicillines s'est manifestée par les phénotypes Péni R-Méti S (85 p.100 ), Méti R (42,5 p.100 ). La résistance aux aminosides chez les Méti R s'est exprimée par le phénotype S + KTG (50,5 p.100 ) et KTG (11,8 p.100 ).Les phénotypes MLSB ont été identifiés (21,5 p.100 ), dont (12,5 p.100 ) de MLSB inductible et (9 p.100 ) de MLSB constitutif. Les antibiotiques ont été aussi actifs sur nos souches communautaires que sur nos souches hospitalières de S. aureus. Au Mali, la résistance de S. aureus à la méticilline est aussi importante en milieu hospitalier qu'en milieu communautaire.