dc.description.abstract | Ce travail a porté sur l'étude de la phytochimie et des activités biologiques de Anthocleista djalonensis, Erythrina senegalensis et Heliotropium indicum, plantes utilisées au Mali dans le traitement traditionnel des infections sexuellement transmissibles. Une enquête ethnobotanique a permis de recenser les différentes indications de ces plantes dont les plus fréquentes sont les douleurs abdominales, le paludisme, l'impuissance sexuelle, la stérilité féminine, les arrêts des règles, la gonococcie et la dysménorrhée. L'indication de Heliotropium indicum dans le traitement de la bilharziose et de la toxoplasmose a été notée au cours de cette enquête. Le screening phytochimique réalisé sur les échantillons récoltés (feuilles et écorces de tronc de Anthocleista djalonensis, écorces de tronc et de racine de Erythrina senegalensis, parties aériennes de Heliotropium indicum) a mis en évidence des groupes chimiques susceptibles de justifier les utilisations traditionnelles de ces plantes. Le screening biologique a montré que ces plantes possèdent des activités antioxydante, antibactérienne et antifongique. La plus grande activité antioxydante a été observée avec les extraits de Erythrina senegalensis. L'extrait à l'éther de pétrole des feuilles de Anthocleista djalonensis à la dose de 60 µg avec une zone d'inhibition de 15 mm a été le plus actif sur Staphylococcus aureus. Le décocté et l'extrait méthanolique de Heliotropium indicum ont montré un effet sur Escherichia coli avec une inhibition de 10 mm à la dose de 60 µg. Quatre extraits provenant de Erythrina senegalensis et de Heliotropium indicum ont montré une activité vis-à-vis de Candida albicans. Les activités antiparasitaire et antivirale n'ont pas été déterminées dans cette étude. Cependant, les données de la littérature sur les composés présents dans les drogues, donnent une indication sur leur possible activité à l'égard des virus et des parasites. | |