Etude de la qualité de la prescription, de la dispensation des médicaments et la simulation de leurs substitutions dans les pharmacies privées de Bamako
Résumé
L'objectif de notre étude était d'étudier la qualité de la prescription et de la dispensation des médicaments à Bamako et de simuler la substitution des médicaments prescrits sous nom de spécialité par des génériques DCI et/ou des équivalents thérapeutiques moins coûteux afin d'estimer l'économie réalisable pour les patients. La taille de notre échantillon était constituée de 20 pharmacies privées réparties dans les 6 communes et de 20 ordonnances par pharmacie. Au total 400 ordonnances et 1109 médicaments prescrits ont été analysés.L'étude montre que pour beaucoup d'indicateurs la prescription des médicaments n'est pas conforme aux valeurs de références de l'OMS (Nombre de ligne de prescription par ordonnance, proportion de antibiotiques par ordonnance, proportion des injectables par ordonnance etc.). Aussi la prescription des spécialités est assez élevée aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Le recours à la substitution par les officinaux lors de la dispensation est très faible (6 p.100 des ordonnances). L'étude met en évidence qu'avec une simple substitution des spécialités prescrites par des DCI ou des équivalents thérapeutiques, les patients se procureraient la totalité de leur ordonnance avec les montants qu'ils dépensent pour l'achat partiel de leurs ordonnances. Pendant que l'achat partiel pour motif de manque d'argent représente 22,5 p.100 de la valeur de l'ordonnance, l'acte de substitution permet au malade de réaliser une économie de 40,3 p.100 pour un achat dans le secteur public et 45 p.100 pour un achat dans le