Etude comparative des politiques de gestion des antiretroviraux dans cinq pays de l'afrique occidentale : burkina faso, cote d'ivoire, mali, niger, senegal
Résumé
Nous avons effectué de décembre 2001 à mars 2002, une étude dont l'objectif principal était d'évaluer les capacités d'accès des populations aux ARV dans cinq pays d'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Mali, Niger, Burkina Faso et Cote d'ivoire). Les paramètres de mesures ont été l'organisation d'une politique d'accès à ces médicaments et sa mise en ouvre. Dans tous les pays, cette politique a été mise sur pied et est effective ; sauf au Niger o- les potentialités en matière de prise en charge des malades et d'accès aux ARV sont pourtant réelles. Le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et le Mali ont bénéficié d'une réduction de plus 90p.100 du co-t normal des ARV, grâce à des négociations menées avec les firmes fabricantes. Malgré cette réduction, les ARV demeurent inaccessibles à nos populations. En effet, dans tous ces pays, moins de 0,5p.100 des personnes infectées par le VIH/sida, ont accès aux ARV. Les principales causes de cet accès médiocre, sont le cout prohibitif des médicaments et des analyses biologiques, la modicité de la couverture en matière d'ARV, le manque de formation des agents de santé en matière de prise en charge thérapeutique antirétrovirale. Dans certains pays, la gestion du stock d'ARV souffre de la mauvaise maîtrise de la demande au niveau des centres agréés et de l'absence de rigueur dans l'inclusion au traitement. Compte tenu de l'évolution galopante de la séroprévalence du VIH dans la sous- région, des mesures urgentes doivent être prises par les politiques en vue d'augmenter l'accessibilité des malades aux médicaments contre le sida.