étude épidémiologique et clinique du cancer du col de l’utérus localement avance dans le service de gynécologie et obstétrique du chu Gabriel Toure
Résumé
Introduction :
Le cancer du col de l’utérus est un enjeu de santé publique. Conséquemment, la
mortalité liée à cette affection est 18 fois supérieures à celle retrouvée dans les
pays développés [6]. En 2020 Au Mali Globocan rapporte 141187 nouveaux cas
et 10234 cas de décès [3]. A l’hôpital Gabriel Toure, le travail de recherche portant
sur l’étude épidémiologique et clinique du cancer du col de l’utérus localement
avancé n’a jamais été réalisé ce qui nous a permis de le prendre comme thème
dans le service de gynécologie et obstétrique.
Méthodologie :
Il s’agissait d’une étude transversale avec collecte rétrospective des données.
Période allant du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2021. La Population d’étude
était les femmes qui consulte soit pour dépistage ou qui ont été hospitalisées pour
cancer du col de l’utérus. Les Critères d’inclusion les femmes avec les dossiers
exploitables (complet) avec un diagnostic de cancer du col de l’utérus. Les
Critères de non inclusion ont été tous les cas de pathologie cervicale non
cancéreuse dans le service. Nos objectifs étaient de Préciser la fréquence du
cancer du col de l’utérus au stade localement avancé ; de Décrire les caractéristiques sociodémographiques et cliniques du cancer du col de l’utérus
localement avancé, de déterminer les facteurs associés à la survenue du cancer du
col de l’utérus au stade clinique localement avancé ; de déterminer la survie des
patientes présentant le cancer du col de l’utérus localement avancé dans le service
de gynécologie et obstétrique du CHU Gabriel Toure ; Nous avons fait une saisie
sur le logiciel Word. L’analyse des données sur le logiciel SPSS 20.
Résultat : Entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2021, nous avons enregistré
59079 admissions dont 2859 cas de cancer du col de l’utérus soit une fréquence
de 4,8%. Nous avons observé 2148 cas de stade cliniques localement avancé
(75,1%). Le profil sociodémographique des patientes était superposable à celui
des autres stades. Toutes les variables étudiées étaient majoritairement les plus
représentés dans le stade clinique localement avancé du cancer du col de l’utérus
notamment les grandes multipares, les femmes ménopausées, les femmes avec les
infections génitaux, les algies pelviennes, et les métrorragies de contacte. Les
principaux facteurs liés à la survenue des stades cliniques localement avancé du
cancer du col de l’utérus étaient : l’âge supérieur ou égal à 40 ans, le célibat, la
non scolarisation, la résidence en milieu rurale, la ménopause, et le retard aux
soins, p<0,05. Selon le stade clinique, nous avons plus de 78,7 % des patientes
décédées au stade localement avancé contre 21,3% chez les vivants.
Conclusion : Le cancer du col de l’utérus localement avancé est une maladie de
la négligence qui a un taux de mortalité très élevé par faute soin paliatif. Les
femmes doivent être sensibilisées sur les premiers symptômes et à l'importance
d'une prise en charge précoce lorsque les symptômes apparaissent.