Prise en charge des morsures de serpent au SAU de l’hôpital du Mali.
Abstract
Objet de l’étude : Étudier la prise en charge des morsures de serpent au SAU de l’Hôpital du Mali. Patients et méthode : Nous avons réalisé une étude prospective portant sur les aspects épidémiologiques, cliniques et pronostic des morsures de serpent durant une année (1) et recenser 75 cas de morsures de serpent. Résumé : Il s’agissait d’une étude prospective portant sur 75 cas de morsures de serpent dans le service d’accueil des urgences de l’hôpital du Mali à Bamako du 1er janvier au 31 décembre 2017. L’objectif était d’étudier le profil épidémiologiques, cliniques et pronostic des morsures de serpent dans le service d’accueil des urgences de l’hôpital du Mali. Notre échantillon était composé de 75 cas dont 63% de sexe masculin avec un sexe ratio de 1,67. La tranche d’âge la plus représentée 15-29 ans soit 45,3%. L’activité agro-pastorale était la plus exposée avec un taux de 32%. Les patients résidents en milieux ruraux étaient légèrement plus représentés avec un taux de 55%. Plus de la moitié des patients soit 57,3% sont venus de leurs domiciles. Les morsures de serpents ont été enregistrées à tous les mois de l’année mais nous avons noté deux pics : l’un en Mai avec 17,3% et l’autre en Novembre avec 24%. Les morsures étaient survenues dans 44% des cas dans l’après-midi. Le délai d’admission était inférieur à 24 heures chez 77% des patients. Plus de 53% des morsures étaient en rapport avec les activités agro-pastorale. Le type de serpent n’était pas identifié dans 57,3%. Le membre inférieur était le siège de morsure le plus fréquemment retrouvé avec un taux de 68%. Les principaux signes généraux retrouvés étaient les troubles digestifs avec 40%. Le stade 1 de l’oedème était le plus retrouvé avec un taux de 36%. Les vipéridés étaient le plus souvent en cause à plus de 53,12% des serpents identifiés. L’évolution a été favorable chez 81,3%. En dehors des complications hématologiques, nous avons enregistré 3 cas d’AVC hémorragiques soit 6% des envenimations. La durée moyenne de l’hospitalisation était de 3 jours (72H) avec des extrêmes de 1 et 6 jours. Sur les 50 patients victime d’envenimation nous avons recensé trois (3) décès soit 6% tous au grade trois de l’envenimation. Les patients ont recours aux traitements traditionnels surtout la majorité de ceux vivant en milieu rural soit 45% de nos patients. Le test de coagulabilité sur tube sec (TCTS) était systématique chez tous les patients pour déterminer la présence d’envenimation ou non. Au cours de l’étude, nous avons noté 2 mois (Novembre et Décembre) de rupture du SAV dans la pharmacie de l’Hôpital. Le coût direct de la prise en charge s’élevait à 125 330 f (prix de l’Hôpital) en moyenne.