Tolérance du Dolutégravir chez les patients immunodéprimés au VIH dans le service de médecine interne du CHU du Point G
Abstract
Introduction L’infection par le Virus de l’immunodéficience humaine (VIH) constitue la plus grande pandémie humaine contemporaine d’une infection constamment létale en l’absence d’un traitement. Depuis Juin 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d’utiliser le Dolutégravir en première ligne de traitement en association avec deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse. Cette molécule a un profil plus favorable en ce qui concerne la suppression de la charge virale ainsi que la récupération immunologique Le but de notre étude était d’évaluer la tolérance du TLD chez les patients immunodéprimés au VIH dans le service de Médecine Interne du CHU point G. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale avec enquête rétrospective allant du 22 Janvier 2020 au 22 Juin 2021soit 18 mois et prospective allant du 1er Juillet 2021 au 30 Juin 2022 soit 12 mois au service de médecine interne du CHU-point G. Résultats : Au cours de cette période, nous avons consulté et/ou hospitalisé 155 patients, immunodéprimés au VIH dont 125 étaient mis sous Dolutégravir soit une fréquence hospitalière de 80,64%. La majorité de nos patients avait une tranche d’âge comprise entre 36 et 45 ans soit 32,8% des cas. L’âge moyen était de 45,74±10,67ans avec des extrêmes de 25ans et 75 ans. Une prédominance du sexe féminin a été noté dans 58,40% avec un sex-ratio de 0,71. Parmi les 125 patients sous Dolutégravir,117 avaient une bonne tolérance soit 93,60% et 08 avaient des effets secondaires soit une fréquence de 6,40%. Les céphalées constituaient les signes d’intolérance majeure chez 3,20% des patients. Les patients mis sous ce schéma ont présenté un gain de poids considérable, le poids moyen était de 67,07±19,64Kg. Après instauration du traitement, parmi les patients ayant réalisé le taux de CD4 ; 82,05% avaient un taux de CD4 supérieur à 500 cellules/ mm³ et 92,31% avaient une charge virale indétectable. Conclusion. Le traitement ARV à base du Dolutégravir est un traitement bien toléré par les patients dans 93,60% des cas ;6,40% ont présenté des effets secondaires dominés par les céphalées à 3,20%. Le Dolutégravir engendre un gain de poids et rend indétectable la charge virale