Utilisation des Tests de Diagnostic Rapide dans le diagnostic biologique du paludisme dans les Centres de Santé Communautaire du District de Bamako (République du Mali).
Date
2013Auteur
Sangho, Oumar
Téssougué, Jeanne A
Aboubacrine, Souleymane Ag
Metadata
Afficher la notice complèteRésumé
Introduction : Au Mali, le paludisme constitue un problème majeur de santé publique. Il
représente la première cause de morbidité et de mortalité avec un taux d’incidence de 35,41‰
pour la forme grave et de 109 ‰ pour la forme simple.
Nous avons réalisé une étude ayant pour objectif d’évaluer le niveau d’utilisation des TDR et
les principales barrières liées à leur utilisation dans la prise en charge des cas de paludisme
dans les Centres de Santé Communautaires (CSCom) du District de Bamako.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale à passage unique qui a été réalisée au
niveau de 6 CSCom du District de Bamako. Ont été inclus dans l’étude, les prestataires
impliqués dans la prise en charge des cas de paludisme, les patients ou les accompagnateurs
d’enfants de moins de 5 ans ayant consulté au CSCom pour paludisme présumé. Les
techniques utilisées étaient: l’entretien individuel et l’exploitation documentaire.
Résultats : L’étude a montré une insuffisance notable de l’utilisation des TDR avec
seulement 6,7% contrairement aux recommandations de la politique nationale de prise en
charge du paludisme. Elle a permis d’identifier les principales barrières liées à cette sous
utilisation qui sont entre autres l’insuffisance d’organisation des services avec 24,0% de
disponibilité d’un organigramme de structure, l’insuffisance de communication autour des
TDR avec 52,0% des prestataires qui ne savaient pas l’existence de TDR dans leurs
structures, le poids des préjugés sur la fiabilité et l’efficacité des TDR (20%), l’insuffisance
dans l’approvisionnement et la gestion des stocks de TDR et l’absence de suivi – évaluation
adéquat. En outre elle a permis de révéler que la quasi-totalité des patients ou
accompagnateurs avaient un avis favorable par rapport à l’utilisation du TDR (95,2%).
Seulement 16,7% des CSCom avait une très bonne gestion des TDR. Il a été enregistré 13
jours de rupture en moyenne par mois d’Avril à Septembre 2012.
Conclusion : Nos résultats ont montré la nécessité d’assurer une supervision formative
régulière des CSComs pour l’amélioration de l’utilisation des TDR et le renforcement de la
communication autour des TDR en termes de résultats de recherche et de textes en vigueur.