Etude sur les caractéristiques socio démographiques et le groupe sanguin au cours du cancer de l’estomac au CHU du Point G de mai 2010 à avril 2012 au Mali
Abstract
Les données de routine du service d’anatomo-pathologie du CHU du Point G
confirment l’ampleur du cancer de l’estomac au Mali. Selon les données du centre
international de recherche sur le cancer (CICR), le Mali est le pays les plus atteints
en Afrique de l’Ouest. Dans le souci d’apporter notre contribution à l’analyse des
déterminants de la pathologie au Mali que nous nous sommes proposé de réaliser
cette étude. Elle a potée sur 350 sujets dont 175 cas et 175 témoins sur une période
mai 2010 à avril 2012.
L’objectif de ce travail était d’étudier les caractéristiques socio démographiques et le
groupe sanguin des patients atteints de cancer de l’estomac au Mali. Notre étude a
porté sur 175 cas d’adénocarcinome de l’estomac représentant 71.72 % (175/244)
de l’ensemble des cancers du tube digestif sur une période de 24 mois. Nous avons
observé que le rapport de cote (RC) est de 3,63 fois plus élevé chez les masculins
comparé aux féminins. Il est de 3,90 fois plus élevé lorsque le sujet à 50 ans et plus
comparé aux sujets de moins de cinquante ans. La moyenne d’âge est
statistiquement différente selon les groupes malades ou non malades. Les sujets du
groupe sanguin A ont présenté un risque de 0.173 soit 5,8 fois plus susceptibles de
faire un cancer de l’estomac que ceux du groupe sanguin O ajusté sur les autres
groupe avec un intervalle de confiance à 95 % est [0,097-0,308]. Bien que la
littérature souligne le lien de la maladie avec le statut socio-démographique, nous ne
l’avons pû mettre en évidence. Les cultivateurs, les fonctionnaires et les ménagères
n’étaient pas à risque de faire le cancer de l’estomac comparé aux autres groupes
professionnels. Cette observation serai imputable certainement à la qualité de notre
échantillon.
Au regard des constats qui précèdent, il sera nécessaire, de soutenir un mécanisme
de la lutte contre le cancer en général et celui de l’estomac en particulier basé sur les
trois axes de la prévention. Au retard de diagnostic, s’associe la courte survie malgré
l’arsenal thérapeutique actuellement disponible.