Epuration extra-rénale en réanimation : évaluation des pratiques au CHU POINT G.
Résumé
Définition : Technique visant à suppléer la fonction rénale défaillante en éliminant à la fois les produits de déchet du sang et l’excès d’eau du corps. Les objectifs de l’étude étaient : d’évaluer les pratiques d’hémodialyse dans le service de réanimation polyvalente du CHU Point G ; déterminer la fréquence du traitement de suppléance par hémodialyse ; décrire le profil épidemio-clinique des patients en hémodialyse aigue ; décrire la prescription de la séance d’hémodialyse ; et analyser les facteurs pronostiques de l’insuffisance rénale aigue des patients en hémodialyse aigue. Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive à collecte rétrospective réalisé au service de réanimation du CHU point G sur une période de 2 ans (du 01 juin 2019 au 31 mai 2021), incluant tous les patients d’âge > 15 ans, hospitalisés en réanimation pour IRA, chez qui l’hémodialyse fut réalisée. Résultats : Au cours de l’étude, 808 patients ont été admis en réanimation. Parmi eux 80 patients ont été dialysés, soit une fréquence de 9,9%. La tranche d’âge de 30 - 44 ans était la plus représentée dans 36,3%. L’âge moyen était de 41,8 ± 18 ans avec des extrêmes allant de 15 à 82 ans. Le sexe féminin prédominait dans 57,5% avec un sexe ratio de 0,74. Le profil clinique les plus retrouvés étaient : dyspnée respiratoire (86,3%), la pâleur conjonctivale (81,3), surcharge hydrosodée (67,5%), altération de la conscience (62,5%), instabilité hémodynamique (61,3%), l’hypoxémie (60%), l’hypertension artérielle (58,8%), l’hyperthermie (45%). Les situations d’urgence extrême les plus représentées où l’IRA mettait en jeu le pronostic vital à court terme étaient : encéphalopathie urémique (65%), hyperkaliémie menaçante (12,5%), l’OAP (10%). Les indications de la dialyse des patients étaient : encéphalopathie urémique (65%), l’anurie (12,5%), hyperkaliémie menaçante (12,5%), l’OAP (10%). La durée d’hospitalisation entre 4 et 7 jours était la plus représentée chez 35,1%. Le taux de mortalité était de 55%. L’analyse statistique a permis d’identifier plusieurs facteurs pronostiques qui étaient associés à une mortalité importante, notamment l’âge avancé, le sepsis, l’hypovolémie prolongée, l’altération de la conscience, l’hyperthermie, les incidents et/ou accidents perdialytique, les patients mise en ventilations invasives, les patients mise sous les drogues vasopressives. Conclusion : L’insuffisance rénale aiguë reste une complication fréquente et grave en milieu de réanimation. La gravité des patients contribue à cette mortalité élevée. L’initiation de l’épuration extrarénale reste un déterminant majeur à évaluer. L’hémodialyse bien que nécessaire reste associée à une mortalité élevée dans notre contexte. La prévention de l’IRA est le meilleur moyen de diminuer l’incidence de la mortalité