Gastrectomies pour cancer en chirurgie générale au CHU Gabriel Touré
Résumé
Introduction : Les gastrectomies sont des interventions lourdes avec une morbi-mortalité notable et un impact nutritionnel important. But : Déterminer la fréquence de la gastrectomie, décrire les indications opératoires, Analyser les résultats obtenus en matière de morbi-mortalité et le pronostic. Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective et prospective descriptive, réalisée de janvier 2000 à juin 2022. Ont été inclus tous les patients opérés pour cancer gastrique et confirmé par l’histologie. N’ont pas été inclus tous les malades opérés pour d’autres pathologies. Résultats : Au cours de notre étude, 227 cas de gastrectomie pour cancer ont été réalisé. Le sexe ratio était de 1,52. L’ethnie bambara a été la plus représentée (39,83%). Les facteurs de risque retrouvés étaient la consommation des aliments conservés par salaison (72,69%), le tô avec potasse (70,92%) et l’automédication (76,65%), l’UGD (8,37%). Les principaux motifs de consultation étaient l’épigastralgie (34,80%), le pyrosis (20,40%) et le méléna (19,38%). La majorité des patients était OMS 2 (56,39%) avec un IMC normal (69,91%) ; L’examen physique avait retrouvé une masse épigastrique dans (50,22%) et une sensibilité épigastrique dans 99,56% des cas. Le siège de la tumeur était antrale (40,27%), d’aspect ulcéro-bourgeonnant (79,74%) Le diagnostic reposait sur la clinique et l’anatomopathologie des pièces de biopsie et d’exérèse. Le stade d’évolution pTNM ; 3A (30,84%), 2B (21,59%), 3B (16,30%). Le traitement a été curatif (85,02%) et palliatif (14,92%). La gastrectomie des 4/5 (82,38%) résection R1 (40,97%), R0 (35,68%), R2 (23,35%), suivie de curage ganglionnaire D2 (48,90%), D1 (27,75%), D1,5 (8,81%), suivi de l’anastomose gastro-jéjunale (59,03%), gastro-duodénale (34,80%), oeso-gastrique (4,41%). La chimiothérapie péri-opératoire a été réalisée chez 47 (20,70%). Les suites opératoires immédiats ont été simples (96,03), compliquées de fistule digestive (0,88%), suppuration pariétale (0,88%), décédé (2,20%). Les suites opératoires à 6 mois ; simples (7,05%), vomissements (3,52%), dumping syndrome (0,44%), décédé (14,54%), perdu de vue (71,37%). Conclusion : la gastrectomie est un geste lourd dont le pronostic dépend d’une bonne maitrise de la technique avec curage satisfaisante et la préparation psycho-nutritionnelle du malade