Evaluation mesures hygiéno-diététiques et des facteurs sociodémographiques liés au diabète de type 2 dans les six (6) CSRefs de Bamako, Mali
Abstract
Introduction : Le diabète est une situation chronique en croissance continue. D’après les estimations, au Mali, sa prévalence serait comprise entre 1,4 et 4,2 de la population adulte. La prise en charge nutritionnelle est au coeur du traitement, comme de la prévention du diabète de type 2. Des études menées au Mali montraient des insuffisances de cette dimension des soins, malgré des efforts particuliers dans ce pays. Cette étude avait pour objectif d’analyser l’épidémiologie, la prise en charge nutritionnelle et la gestion nutritionnelle du diabète de type 2 dans les six CSRefs de Bamako. Méthodologie : C’est une étude transversale qui a porté d’abord sur 6 professionnels de santé et ensuite sur 240 patients diabétiques de type 2 dans les 6 CSRefs de Bamako (soit 40 par CSRefs). Résultats : Sur 06 professionnels de santé, 83,33% sont de sexe masculin. La moyenne d’année d’expérience est de 6,17 + 2,8 ans. Les conseils généraux sur l’alimentation et l’activité physique sont donnés aux diabétiques par chaque professionnel de santé (100 %). Sur 240 diabétiques de type 2, 73,3% sont de sexe féminin et 54,6% sont des ménagères. 80,4% sont mariés. La moyenne d’âge est de 57±10,86 ans et la durée moyenne du diabète est de 5,3 ± 4,9 ans. Parmi nos patients, 46,7% ont un mauvais équilibre glycémique, 30% sont obèses et 40% sont en surpoids. Concernant les habitudes alimentaires, 89,16% des diabétiques prennent en moyenne trois repas par jour et 73,3% ne sautent pas de repas et mangent à des heures fixes. 60,8% prennent le plus souvent des repas en dehors de la maison avec les cérémonies sociales (44,17%) comme la raison la plus fréquente. La marche (79,58%) est l’activité physique la plus pratiquée. Nous avons une différence statistiquement significative entre le suivi des recommandations nutritionnelles du médecin et la normalité de l’équilibre glycémique (P=0,000). La relation entre la pratique de l'activité physique et la normalité de l’équilibre glycémique était significative sur le plan statistique (P=0,003). Conclusion : Au terme de notre étude, nous pouvons conclure que la prise en charge nutritionnelle reste encore insuffisamment intégrée dans la gestion du diabète et la charge des professionnels de santé limite les recommandations nutritionnelles faites aux patients.