Étude épidémiologique et anatomo-clinique des grossesses molaires au CSréf de la commune III du district de Bamako.
Résumé
La mole hydatiforme ou grossesse molaire est une dégénérescence kystique des villosités choriales associée à une prolifération tumorale du trophoblaste. Son incidence varie selon les régions du monde. En effet, la grossesse molaire est plus fréquente dans le Sud-Est Asiatique, avec des taux d’incidence variant de 3,2 à 9,9 pour 1000grossesses ; par rapport à l’Europe et l’Amérique du nord où l’incidence se situe entre 0,5 et 1 pour 1000 grossesses. Au Mali, une étude effectué dans le service de Gynéco-Obstétrique du CHU Point G a rapporté une fréquence de à 0,50%. L’objectif de notre travail était d’étudier la grossesse môlaire. Notre étude a eu lieu sur une période de six (6) ans (du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2019) au service de gynécologie d’obstétrique du centre de santé de référence de la commune III du district de Bamako. Il s’agissait d’une étude rétrospective. La fréquence dans notre service était de 0,21%. L’âge des patientes se situait entre 20 et 29ans était la plus représentée avec 39% des cas. Il s’agissait de femmes ménagères dans 58,5 % des cas, et non scolarisées dans 65,9 % des cas. Les métrorragies ont été le signe inaugural ; l’échographie pelvienne était l’examen complémentaire de choix. La môle hydatiforme complète était l’entité anatomothologique la plus fréquente. Le curetage utérin a été pratiqué dans 95,1% des cas. La môle hydatiforme est une affection relativement fréquente dans notre service. L’entité la plus fréquente est la mole hydatiforme complète. Le diagnostic repose sur le trépied : cliniques, biologie ,échographie et est confirmé par l’examen anatomopathologique . La prise en charge de cette grossesse molaire consiste en une évacuation utérine sous perfusion d’ocytocine avec du sang à porter de main en cas d’hémorragie.