Connaissances, attitudes et pratiques de l’utilisation des contraceptifs chimiques chez les femmes et adolescentes reçues au centre de santé de la commune v du district de Bamako.
Résumé
Introduction : La contraception est l’ensemble des méthodes utilisées par une femme pour prévenir la survenue d’une grossesse après un rapport non protègé. Il existe un ensemble de méthodes contraceptives occasionnelles (méthode hormonale ou mécanique...) qu’une femme peut utiliser dans les cinq premiers jours suivant un rapport non protègé pour prévenir une grossesse non désirée. Les objectifs de notre étude étaient : déterminer le niveau de connaissance, les attitudes et les pratiques des femmes et adolescentes sur l’utilisation des contraceptifs chimiques, identifier les principaux effets secondaires liés à l’utilisation des contraceptifs chimiques et déterminer les principaux avantages et inconvénients liés à l’utilisation des contraceptifs chimiques. Méthodes : Nous avons réalisé une retro-prospective et descriptive qui s’étendait de janvier 2018 à février 2022 soit une durée de 04 ans et 1 mois au centre de santé et de référence de la commune V du district de Bamako. Nous avons rempli la fiche d’enquête en se basant sur toutes les informations liées aux connaissances, attitudes et pratiques de la contraception. Résultats : Au total nous avons enregistré 300 femmes et adolescentes en âge de procréer en s’intéressant à leurs connaissances, leurs attitudes et leurs pratiques sur l’utilisation des méthodes chimiques de contraception. Dans notre étude la population était relativement une population jeune, avec une prédominance des mariées dans 86,3% des cas, La méthode contraceptive la plus utilisée était le Jadelle dans 19,7% des cas. La principale raison d’utilisation était « pour ne pas tomber enceinte » dans 43,3% et de non utilisation était liée aux effets secondaires dans 9,7% des cas. « L’espacement de naissance » était le principal avantage dans 27,3% et le principal inconvénient était « les difficultés à concevoir » dans 10,3% des cas. Le trouble du cycle était le principal effet secondaire dans 8% des cas. Environ 48% avaient déjà interrompu au moins une fois la contraception et le principal motif était le désir de grossesse dans 27,3% des cas. Conclusion : La connaissance de la contraception n’est pas le reflet quant à son utilisation. Un enjeu doit être fait pour promouvoir l’utilisation des méthodes contraceptives malgré les différents effets secondaires liés à l’utilisation.