Les accouchements non assistes à domicile dans deux quartiers du district sanitaire de la commune II de Bamako, Mali
Abstract
Introduction : Du désir d’enfants à la première année de vie du nouveau, la période qui entoure la grossesse et la naissance est susceptible d’influencer de façon importante et durable la santé physique, mentale et sociale de la mère et de l’enfant, et de leur entourage. Un accouchement non assisté est un accouchement non médicalement assisté, c’est à dire en l’absence de personnel de la profession médicale tels que sage-femme, obstétricien, gynécologue, ou médecin généraliste. Dans le monde moderne, une telle naissance se passe le plus souvent à la maison, c’est donc aussi une forme d’accouchement à domicile mais pas un accouchement assisté à domicile. Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale, analytique avec recueils rétrospectives et prospectives des données. Nous avons voulu comparer deux groupes de femmes résidant dans deux quartiers différents et ayant accouché à domicile sans assistance médicale. Résultats : Nous avons enregistré durant l’année 2018, 518 accouchements soit 24 non assistés à domicile dans le centre de santé Pablo Valentin et 664 accouchements soit 24 non assistés à domicile à l’ASACOHI. Les fréquences étaient de 4,43 % au TSF (Sans fil) et 3,43 % à l’hippodrome. La tranche d’âge de 25-34 ans était la plus représentée ; avec un âge moyen de 25,98 ans. Les femmes non scolarisées ont été la plus représenté dans notre échantillon dans les deux quartiers avec une légère augmentation de 12,5% au TSF sans fils. Les femmes Bambara étaient les représentées avec 37,5% au TSF et 41,7% à l’Hippodrome suivi des Peulhs avec 16,7% au TSF et 12,5% à l’Hippodrome. On a noté une prédominance des paucipares au TSF (Sans Fil) alors que c’étaient les multipares qui étaient représentées à l’Hippodrome. La grande majorité des patientes de l’hippodrome trouvait le cout de la prise en charge relativement abordable (79,2%) alors que moins de la moitié de celles qui habitent au TSF (sans fi) (45,8%) le trouvais assez élevé par rapport à leurs revenus. Dans notre étude les raisons les plus évoquées à l’hippodrome étaient la surprise du travail d’accouchement avec 43,8% contre le manque de moyens de finance et de transport 35,4% au TSF. La négligence/ignorance et la peur (8,3% à l’hippodrome et 4,2% au TSF), le mauvais accueil (4,2% au TSF) et les buts abortifs/infanticide (8,2%) était quelque fois cité.