Péritonite par perforation gastroduodénale dans le service de chirurgie générale de l’hôpital de Sikasso
Abstract
Nous rapportons nôtre expérience dans la prise en charge de cette affection jadis mortelle à travers une série de 54 patients. Les objectifs de notre étude étaient de déterminer la fréquence hospitalière ; de déterminer les facteurs favorisants ;décrire les aspects cliniques ; para-cliniques et thérapeutiques ; d’analyser les suites opératoires . Il s’agit d’une étude rétrospective et prospective, descriptive et analytique des dossiers de 54 patients colligés entre Janvier 2010 et Décembre 2013 à l’hôpital de Sikasso . Tous les patients, de tout âge des deux sexes présentant une perforation gastrique et/ou duodénale confirmée à la laparotomie . Durant notre période d’étude les péritonites par perforation gastro-duodénale ont représentées 9,61% des perforations digestives. L’âge de nos patients variait de 18 à 72 ans avec une moyenne de 34,8 ans et écart type de +/- 14,11 ans. La prédominance masculine était nette (sex-ratio=9,8). La majorité des malades, sont venus à l’hôpital après 2 jours d’évolution des symptômes soit 61,1%. Le principal facteur de risque a été la notion de prise d’AINS soit 37%. Les signes cliniques et para cliniques en faveur d’une perforation gastro-duodénale ont été : l’antécédent gastrite confirmé 7,4% , ulcère gastro-duodénal confirmé (8%) ; non confirmé (59,3%) ; une notion de prise de médicaments gastro-toxique (44%) ; la douleur abdominale (100%) ; la contracture abdominale (88,9%) ; une disparition de la matité pré hépatique (72,4%) ; un pneumopéritoine à l’ASP (77,7%). L’excision-suture-épiploplastie a été la technique opératoire la plus utilisée (96,3%). En post opératoire (100%) de nos patients ont reçu un traitement médical anti-ulcéreux. Les suites opératoires ont été simples dans 79,6%. L’évolution est marquée par la suppuration pariétale (3,7%), la péritonite (1,9%). Dans notre étude nous avons enregistré 5 décès (9,3%).