Patients COVID 19 en réanimation : Facteurs de risque de mortalité.
Résumé
Le SARS-Cov-2 est un virus à ARN de la famille des coronavirus. La plupart des personnes touchées par ce nouveau coronavirus souffrent d'une maladie bénigne et se rétablissent. Cependant, l'infection peut évoluer vers une forme grave avec des défaillances d’organes et aboutir au décès du patient. Les objectifs de ce travail étaient de faire le point sur le taux de mortalité des patients COVID 19 admis en réanimation puis de déterminer les facteurs de risques liés à cette mortalité. Il s’agissait d’une étude descriptive et analytique à collecte rétrospective, sur une période de 15 mois du 25 Mars 2020 au 30 Juin 2021 qui avait concerné l’ensemble des patients admis en réanimation pour pneumonie à Covid-19 ayant fait un séjour de plus de 24 h. Au total 220 patients ont été inclus. L’âge médian était de 65 ans avec des extrêmes entre 18 et 94 ans. Les hommes représentaient 61,82% des patients, avec un sexe ratio de 1,61. Le délai médian entre l’apparition des premiers symptômes et l’hospitalisation était de 5 jours (1 – 30) et celui entre l’apparition des symptômes et l’admission en réanimation était de 8 jours (1 – 35) pour une durée moyenne du séjour d’hospitalisation de 6 ,61 jours. L’HTA étaient présente chez 42 ,27% des patients admis et le diabète chez 20%. La dyspnée étaient retrouvé comme symptôme dans 75 ,45% des cas ; la toux dans 62,27% ; la fièvre dans 59,09% des cas. Le taux de décès était de 61,9 %. Le LUS score était supérieur à 18 chez 84,12% des patients et 49,25% avait une atteinte du parenchyme pulmonaire compris entre 50 – 75% à la TDM. Les anomalies biologiques à type d’hyperleucocytose, d’hypercréatininémie, d’hyperuricémie, d’élévation des transaminases et des D-dimères étaient fréquentes. Les principaux facteurs associés à la mortalité étaient l’âge avancé, la présence de défaillance d’organe, le recours à l’antibiothérapie et à l’intubation. Conclusion : Au terme de cette étude il ressort que le pronostic des patients développant une forme grave de la COVID 19 est sombre. Plusieurs facteurs semblent rentrés en ligne de compte dans l’aggravation de la pathologie. L’identification des facteurs de gravité en pratique clinique pourraient aider les cliniciens d’identifier les patients ayant un mauvais pronostic à un stade précoce permettant de réduire la mortalité liée au COVID-19 et de rationaliser l’utilisation des ressources médicales limitées.