Diagnostic du paludisme : utilisation de la PET-PCR comme outil de diagnostic moléculaire de l’infection palustre
Résumé
Malgré les progrès réalisés dans le cadre de la lutte contre le paludisme, il reste toutefois un véritable problème de santé publique, particulièrement en Afrique sub-saharienne. Ceci concerne aussi le diagnostic du paludisme qui devient de plus en plus un véritable défi du fait de la qualité des microscopistes et aussi des parasitémies submicroscopiques. Nous avons mené une étude dans le cadre du diagnostic du paludisme visant à estimer la sensibilité et la spécificité de la technique de la PET-PCR dans la détection des infections palustres à Plasmodium falciparum avec la goutte épaisse comme test de référence. L’étude a porté sur une population de 373 enfants, tous âgés de 6 à 59 mois et 181 femmes enceintes qui ont fait l’objet de dépistage du paludisme dans la localité de Sélingué. Notre étude montre que sur un total de 388 échantillons positifs à la goutte épaisse, seulement 4 échantillons (1,03%) étaient négatifs à la PET-PCR. Aussi, sur un total de 164 échantillons classifiés comme négatifs selon la goutte épaisse, 19 échantillons représentant 11,59% ont été reportés comme positifs à la PET-PCR conférant ainsi à cette méthode une spécificité de 88,41% vs 98,96% pour la sensibilité. La valeur prédictive positive de la PET-PCR était de 95,28% pour une valeur prédictive négative de la PET-PCR était estimée à 97,31%. La PET-PCR peut s’avérer un outil efficace pour le diagnostic du paludisme dans des contextes tels que le nôtre et la détection des parasitémies submicroscopiques pour une étape de préélimination du paludisme