| dc.description.abstract | Introduction et objectif : la drépanocytose est un problème majeur de santé publique dont la mortalité est élevée en l’absence de recours thérapeutique précoce. Le dépistage précoce est apparu comme l’outil qui permet de réduire significativement cette mortalité. Cet outil est peu ou pas mis en oeuvre en Afrique. L’objet de notre étude était d’étudier la problématique du faible taux de dépistage néonatal de la drépanocytose initié dans un hôpital régional du Mali.
Méthode : il s’agit d’une étude prospective, à la fois qualitative et quantitative portant sur les femmes enceintes reçues pour accouchement et leurs nouveau-nés ; les gynécologues et les sages-femmes ; les femmes enceintes en suivi de consultations prénatales (CPN) dans le service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Fousseyni Daou et du CS Réf de Kayes, le personnel de santé exerçant dans d’autres structures de santé de Kayes ; des sujets âgés de 18 à 40 ans choisis au hasard dans la population durant la période du 1 avril 2019 au 31 juillet 2020. Les paramètres étudiés étaient les données sociodémographiques, le profil hémoglobinique des nouveau-nés, les connaissances des sujets enquêtés sur la drépanocytose et leurs attitudes vis-à-vis du dépistage de la maladie à la naissance et avant le mariage.
Résultats : l’étude a concerné 1982 nouveau-nés et leurs mères, 200 femmes vues en CPN d’âge moyen égal respectivement à 24,86 ± 6,53 ans et 25,44 ± 6,09 ans, 16 agents de santé des maternités, 80 agents de santé d’autres services, et 100 personnes dont 50 hommes et 50 femmes âgées de 18 à 40 ans dans la population générale. Durant la période d’étude, le taux de couverture du dépistage néonatal a été de 25%. Parmi les 1982 nouveau-nés dépistés 7,5% étaient porteurs du trait drépanocytaire et 0,6% étaient drépanocytaires soit une incidence de SDM égal à 1/165 naissances vivantes. Si 78 à 91% des sujets enquêtés avaient entendu parler de la drépanocytose, peu d’entre eux définissaient correctement la maladie et son mode de transmission. Contrairement au personnel de santé des maternités qui a été formé dans une proportion de 75%, | fr_FR |
