Etude des pratiques de dispensations des antihypertenseurs au niveau des officines privées de la commune I de Bamako
Résumé
Introduction : L'hypertension artérielle (HTA) est définie par une pression artérielle est supérieure à 140/90 mmHg. Il existe des facteurs favorisants l'HTA mais la physiopathologie semble être multifactorielle. L'HTA est un facteur de risque cardiovasculaire majeur à l'origine de nombreuses complications. L’objectif général était d’étudier la pratique de la dispensation des médicaments antihypertenseurs dans les officines privées.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive portant, sur la pratique de la dispensation des médicaments antihypertenseurs dans les officines privées de la commune I du district de Bamako.
Résultats : Nous avons décidé d’enquêter au moins 50% des officines privées soit environ 30 officines. Nous avons observé la dispensation de 3 ordonnances avec antihypertenseurs et de 2 dispensations sans ordonnance soit 5 cas par officine. Concrètement l’étude a pu observer 150 cas de dispensation.
Parmi les dispensations observées dans les officines, 60% ont été fait sur présentation de prescription de médicaments (sur ordonnance).
Les éléments comme le nom du médicament, le nom du patient et l’adresse du prescripteur figuraient sur les ordonnances dans une proportion de 100%, 98,9% et 88,9% respectivement. La durée du traitement était mentionnée dans 3,3%, l’âge pour 5,6% et le poids ne figurait sur aucune des ordonnances observées.
Le nom et la posologie des médicaments étaient connus des dispensateurs dans une proportion de 74,2% comme éléments à vérifier sur une ordonnance. Les dispensateurs qui ont pu citer 4 éléments et plus d’une ordonnance représentaient 16,1%.
Parmi les ordonnances comportant les antihypertenseurs en monothérapie, les inhibiteurs calciques ont été la classe pharmaceutique prescrite dans 55,8% suivis des inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans 15,4%. Les diurétiques en monothérapie représentaient 3,8% des ordonnances.
Parmi les ordonnances comportant 2 antihypertenseurs, les classes pharmaceutiques « inhibiteur de l’enzyme de conversion et diurétique » ont été l’association la plus prescrite dans une proportion de 53,8%.
Parmi ordonnances comportant l’antihypertenseur et d’autres molécules, l’association « antihypertenseur et antiagrégant » représentaient 60,9%. L’antidiabétique était associé dans 17,4%.
Conclusion : Au terme de cette étude, La quasi-totalité des ordonnances était de qualité non acceptable car ne comportait pas assez d’éléments pour renseigner sur le patient et ses médicaments. Une très faible proportion des dispensateurs ne connaissaient pas les éléments essentiels d’une ordonnance