Méningites à entérovirus dans le cadre de la surveillance épidémiologique au Mali
Résumé
Introduction / Objectifs
Les méningites virales sont fréquentes et probablement sous diagnostiquées en raison d’une symptomatologie souvent frustre et d’une absence de recherche étiologique complète. Il est difficile d’avancer des données épidémiologiques précises en l’absence d’un système de surveillance spécifique et compte tenu du caractère généralement bénin de ces affections. Les entérovirus sont responsables de la plupart des méningites virales (85% à 95% des cas), qui surviennent généralement à la fin de l’été ou au début de l’hiver dans les zones tempérées, et toute l’année dans les zones tropicales et subtropicales. Le but de ce travail était d’évaluer la prévalence des entérovirus au cours les méningites dans la surveillance épidémiologique au Mali.
Méthodes
L’étude a porté sur l’ensemble des cas suspects de méningites pour lesquels la bactériologie classique préesentait des résultats négatifs. 382 échantillons ont été passé à la technique de RT-PCR en temps réel pour la détection des Entérovirus. L’extraction de l’ARN a été réalisé en utilisant une méthode manuelle avec le kit Qiagen mini Elute. L’amplification a été fait avec le kit Enterovirus R-gene (Argene®) ciblant la région 5’ non codante avec l’instrument Stratagene® Mx3005P™.
Résultats
Les patients étaient majoritairement de sexe masculin (57%) avec un sex-ratio H/F de 1,30. Les enfants de moins de 14 ans ont été les plus représentés soit 86%. On a constaté une diminution progressive du nombre de cas dans les tranches d’âges supérieures. Sur les 382 échantillons traités pendant la période d’étude, le génome d’Entérovirus a été détecté dans 30 LCR soit 7,9%. 20 des LCR positifs ont été prélevé en saison chaude (entre Février et Mai). Le district de Bamako nous a fourni le plus grand nombre de nos échantillons. Parmi les positifs, 19 LCR étaient d’aspect claire, 24 ont été prélevés dans des tubes secs et 24 ont été acheminés dans des conditions adéquates.
Conclusion
Nous avons obtenu une prévalence de moins de 10% d’entérovirus. Ce travail doit être poursuivi pour la recherche d’autres pathogènes.