| dc.description.abstract | L’hépatite delta n’étant pas diagnostiquée de façon systématique au cours des dons de sang dans les pays à ressource limitée a les mêmes modes de transmission et de contamination qui sont principalement parentéraux mais aussi sexuels. Notre objectif a été d’étudier la prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite delta (VHD) chez les donneurs de sang au CHU Gabriel Touré de Bamako. Notre étude s’est déroulée à Bamako (Mali). La mini banque de sang du Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) Gabriel Touré a servi de cadre pour la collecte de nos échantillons qui furent ensuite envoyés à l’hôpital Pitié-Salpêtrière (France) pour les analyses moléculaires par Polymerase Chain Reaction (PCR). Notre population d’étude était composée de 300 donneurs AgHBs positif. Après le prélèvement, les cartes DBS ont été confectionnées et envoyées en France. La sensibilité de la technique sur DBS a été évalué à 82.1%. Il s’agissait de réaliser la sérologie de l’hépatite Delta par la technique immun-enzymatique de type Elisa indirect sur ETI-Max 3000 DiaSorin® et d’en déduire le séquençage à partir de la séquence nucléotidique de la région RO. Sur les 300 patients AgHBs positif, 8 ce sont révélés positifs soit une prévalence de 2,7%. Le sexe masculin avec 89% était largement majoritaire contre 11% pour le sexe féminin avec un sexe ratio de 8,09 en faveur des hommes. Les tranches d’âge 21-25 ans et 31-35 ans ont été les plus représentées avec respectivement 21 et 20%. L’âge médian a été de 32 ans avec des extrêmes allant de 18 à 56 ans. La grande majorité de nos donneurs de sang résidait à Bamako avec n = 274 soit une prévalence de 91.3%. Une analyse des 300 échantillons vis-à-vis du VHD, VHC, VIH et de la Syphilis a été réalisé, nous avons obtenu respectivement les résultats suivants : 2,7%, 9%, 6,7% et 0%. Le séquençage a permis d’isoler chez le patient 236 un virus du génotype 1. Cette étude montre une prévalence faible du VHD, probablement à cause de l’état de santé des donneurs, respectant les critères de dons de sang. Il serait plus intéressant d’étendre l’étude à d’autres zones géographiques et à d’autres groupes de sujets afin d’obtenir une prévalence plus précise de la maladie au Mali. Cette étude indique la nécessité d’inclure le diagnostic de l’infection hépatique delta chez les donneurs de sang pour une sécurité transfusionnelle compte tenu de l’existante de l’hépatite B occulte. | |
