Etude épidémo-clinique et pronostique de la grossesse môlaire dans le service de gynécologie-obstétrique du CHU du point-G.
Résumé
Cette étude avait pour objectif Etudier les aspects épidémio-cliniques, diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques de la grossesse môlaire au service de Gynécologie-obstétrique du CHU du POINT G. Notre étude a été réalisée auprès des gestantes admises pour une prise en charge obstétricale. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive de type transversal portant sur 103 gestantes. Pendant la période d’étude nous avons enregistré au total 17085 grossesses parmi lesquelles 103 cas de grossesses môlaires soit une fréquence de 0,6%. Les tranches d’âges de 15 à 20 et de 45 à 50 ont représenté 18,40% chacun. L’âge moyen était de 32,4±10,6 ans avec des extrêmes de 16 et 48 ans. La majorité des patientes était non scolarisée soit un taux de 68,90% de cas. La grossesse môlaire échographique était le principal motif de référence dans 46,60% des cas. La majorité des patientes avait consulté avant l’avortement môlaire dans 76,70% des cas. La métrorragie était la circonstance de découverte dans 56,20% des cas. Les grandes multi gestes étaient dominantes soit 51,40% des cas. L’antécédent d’avortement a été retrouvé dans 56,30% des cas. La majorité des grossesses était âgée de 5 à 10 semaines d’aménorrhée avec un âge moyen de 11,9 ± 6 SA. La hauteur utérine était supérieure par rapport à l’âge de la grossesse dans 74,8% des cas. Le taux de βhCG était supérieur à 1500 UI dans 86,4 avant l’aspiration molaire. L’image typique a été retrouvée à l’échographie dans 86,4% des cas et La môle avait un aspect vésiculaire dans 68% des cas. La radiographie thoracique a été réalisée chez toutes les patientes et nous avons retrouvé de métastase pulmonaire dans 8,7% des cas. L’aspiration manuelle intra utérine associée au curetage utérin a été effectuée dans 9,7% des cas. La môle était complète dans 49,5% des cas ; 81,6% des patientes n’ont pas été transfusées ; 9,7% des cas de perforation utérine ont été enregistrés et l’hystérectomie a été réalisée chez 4,9% des patientes. L’ignorance des patientes quant à la nature de leur maladie et le coût élevé du dosage régulier du β-HCG engendrent une difficulté de surveillance et un retard diagnostique.