dc.description.abstract | Ce travail avait pour objectif d’étudier la limitation de l’enregistrement des molécules
interchangeables au Mali. Nous avons effectué une étude transversale prospective de janvier 2020 à
janvier 2021 en exploitant la nomenclature 2018 des médicaments autorisés au Mali. Les
possibilités de limitation de l’enregistrement de certaines molécules interchangeables ont été
examinées au cours de cette étude. Il ressort de l’analyse de la situation des molécules enregistrées
que sur 100 molécules, 16 étaient représentées plus de cinquante fois dont la plupart appartenaient à
la classe thérapeutique des antibiotiques avec un taux de 35,3%. Cette classe était suivie de celle
des AINS, des anti-hypertenseurs et des antalgiques avec un taux de 12% chacune. Le paracétamol,
l’amoxicilline, l’artéméther et l’amlodipine étaient les molécules les plus enregistrées avec plus de
100 représentants différents en forme et en dosage. La plupart de ces molécules étaient disponibles
sous des formes galéniques pour administration orale. Les dosages variaient d’une molécule à
l’autre et selon la forme galénique. L’étude a montré que la limitation de l’enregistrement des
molécules était basée sur différents critères et relève de chaque Etat en fonction de la situation
locale. Il ressort de cette étude que certains pays tels que le Sénégal, la Guinée Conakry et le
Burkina Faso ont tenté cette expérience depuis au moins cinq (05) ans. Au regard des résultats
obtenus et à l’instar d’autres pays, la suspension temporaire de l’enregistrement des molécules
étudiées a été proposée en tenant compte des critères visant à éviter les risques de ruptures de stock
du fait du monopole pour un titulaire d’AMM et à garantir la qualité des médicaments. | fr_FR |