Evaluation de la prise en charge médicamenteuse de la douleur chez les drépanocytaires suivi au centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD)
Résumé
Introduction
La crise douloureuse est la première cause d’admission des drépanocytaires à l’hôpital. L’une des priorités de l’OMS est la lutte contre cette douleur. Ainsi nous avons initié la présente étude afin d’évaluer l’efficacité de la méthode de traitement de la douleur par paliers d’analgésiques dans la crise douloureuse drépanocytaire au Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose (CRLD).
Résultats
Notre étude s’est déroulée sur une période de (mars 2019 au novembre 2020). Ce qui nous a permis d’inclure un total de 717 patients, dont 55% de sexe féminin soit (394/717) et un sex-ratio de 1,21 en faveur du sexe féminin. L’âge des patients était compris entre 1 et 62 ans avec un âge médian de 18 ans. Le phénotype homozygote SS était le plus fréquent soit 58,6% et le phénotype homozygote CC était la moins fréquente soit 0,3%. La maladie était fréquente chez les Bambara suivi des Soninké et des Peulh. La majorité de nos patients résidait dans le district de Bamako, la commune VI avait le maximum de ressortissant 17,9% (128 /717) suivi de la commune V soit 16,2 (116/717). Plus de la moitié des drépanocytaires 376/717 qui ont déclaré avoir une douleur à leur admission 51,9% avaient effectué un traitement antalgique avant leurs admissions au centre et le traitement était principalement à base d’un palier II. La sédation de la douleur après l’admission et de façon générale était obtenue avec l’association d’un palier I+II a 78,8% soit 565/717 (Efferalgan codeine+paracetamol+ibuprofen). Nous n’avons fait recours aux opioïdes fort que dans 2,4% soit 17/717. Presque la quasi-totalité des patients 99,4% avait leur douleur atténuée après leurs prises en charge
Conclusion
Cette étude nous a permis d’évaluer l’efficacité de la prise en charge analgésique de la crise douloureuse drépanocytaire au CRLD. La sédation de la douleur après l’admission et de façon générale était obtenue avec l’association d’un palier I+II. Toute fois la majorité des malades avaient pris un palier II avant leur admission au centre. D’où la nécessité d’une étude sur l’utilisation à domicile des antalgique par les drépanocytaires.