Revue de la littérature portant sur les interactions médicamenteuses entre les anticancéreux et les antirétroviraux de 1985 à 2019 dans le monde
Résumé
L’objectif de ce travail était d’étudier les interactions médicamenteuses entre les anticancéreux et les antirétroviraux de 1985 à 2019. Avec pour objectifs secondaires d’identifier les interactions médicamenteuses, de les catégoriser et de décrire les facteurs favorisants ses interactions. Une revue de la littérature a été réalisée, suivant la méthodologie PRISMA. Les équations de recherches ont été appliquées dans PubMed, Google Scholar, Pascal-Francis et Science Direct. La sélection a permis d’inclure 32 articles dont les pays concernés principalement : les Etats-Unis, la France, Italie et Espagne. La synthèse des données a confirmé l’existence des interactions médicamenteuses d’ordre pharmacocinétique pour les médicaments métabolisés par le CYP34 et/ou des interactions d’ordre pharmacodynamique par potentialisation d’effets indésirables et augmentation de la toxicité. Les IP (ritonavir) et le cobicistat peuvent conduire à des surdosages de l’anticancéreux (taxanes ou les alcaloïdes de la pervenche) avec pour conséquence possible accroissement de la myélosuppression, de la myélotoxicité et des neuropathies. Les INNTI, l’effet inducteur se ses derniers sur des enzymes et les transporteurs impliqués dans le métabolisme des médicaments peut entrainer une diminution des concentrations des cytotoxiques et conduire à un traitement anticancéreux sous optimal. Les INTI, ce sont les interactions pharmacodynamiques qui sont les plus à redouter car elles peuvent conduire à un risque d’effets indésirables (neurologique, hématologique et digestive) du fait d’une potentialisation des effets toxiques par certains anticancéreux les vinca-alcaloides, camptothécines, taxanes... Cependant certains facteurs comme index thérapeutique, des voies métaboliques (CYP 450), mécanisme de transports membranaires (Pgp, MRD, OAT), La variabilité génétique des CYP450 et Les substrats, inducteurs et/ou inhibiteurs des enzymes peuvent influencer ces interactions.
Enfin, de nombreux médicaments antinéoplasiques et antirétroviraux sont métabolisés par le système CYP450, la Co administration peut entrainer soit une accumulation de médicaments et une toxicité possible, soit une diminution de l’efficacité d’une ou des deux classes de médicaments.