Aspects épidémiologiques et cliniques des affections cardiovasculaires au cours du VIH sida dans les services de cardiologie et d’hépato- gastro-entérologie au CHU Gabriel Toure.
Abstract
Le but était d’étudier les affections cardiovasculaires au cours du VIH sida dans les services de cardiologie et d’hépatogasto-enterologie au CHU Gabriel Toure. Il s’agissait d’une étude transversale et descriptive déroulée dans les services de cardiologie et d’hépatogasto-enterologie du CHU Gabriel Touré de mai 2019 à janvier 2020. Sur cent cinquante (150) patients victimes d’infection à VIH, vus dans les services de cardiologie et d’hépato-gastro-entérologie, nous avons colligé quarante-sept cas d’affection cardio-vasculaires soit 31,33% (37 femmes soit 78,72% et 10 hommes soit 21,28%), qui ont été étudiés afin de dégager les aspects épidémio-cliniques et évolutifs de cette affection. L’âge moyen de l’échantillon était de 39,25 ans (extrêmes de 18-75ans). Il était de 37,81 ans pour les femmes et 44,6 ans pour les hommes. Les Patients étaient surtout d’origine citadine dans 61,7 % des cas. La majorité de nos patients 63, 80% était mariée. Parmi les patients qui ont été victimes de complications cardiovasculaires, la majorité était sous traitement ARV depuis 5 à 9 ans. L’HTA était le facteur de risque le plus représenté avec un pourcentage de 91,43% suivie de l’âge 48,57% et du tabagisme 14,26%.Les complications cardiovasculaires existaient chez 47 patients de l’échantillon (31,33%) dominées par l’hypertension artérielle 32 patients (25 femmes et 7 hommes) soit 68,08 % avec une lecture plus fréquente de l’hypertrophie ventriculaire gauche, la cardiomyopathie dilatée 4 cas soit 8,51% tous des hommes, l’épanchement péricardique 3 patients soit 6,66% dont 2 femmes, alors que la coronaropathie n’était décrite que chez 2 patients de sexe masculin soit 4,25%.Dans l’ensemble la femme était la plus souvent frappé par les complications cardiovasculaires. La mortalité hospitalière était de 14,89 %. La létalité spécifique était de 28,57% pour les cardiopathies hypertensives, 42,86% pour les péricardites, 14,29% pour l’infarctus du myocarde et 14,29% pour les cardiomyopathies dilatées.