Profil de résistance aux antibiotiques des souches d’entérobactéries isolées dans les urines au service bactériologie de l’INSP de 2016 à 2018.
Résumé
Environ 700000 personnes dans le monde meurent chaque année en raison d’infections résistantes aux médicaments et, si aucune mesure n’est prise, on estime que ces infections tueront 10 millions de personnes par an d’ici 2050. Méthodologie : Cette étude a porté sur les échantillons d’urines reçus au laboratoire pour examen cytobactériologique des urines. La culture et l’identification ont été faites selon la procédure adaptée par le laboratoire. L’antibiogramme a été réalisé selon la technique de diffusion conformément aux recommandations du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CA-SFM). Résultat : Le sexe ratio H/F était de 1,18. L’âge moyen était de 47 ans. 30,4 % des patients avaient un âge supérieur à 60 ans. La prévalence des prélèvements positifs était de 34,4% avec 47,6%des entérobactéries. Les patients hospitalisés représentaient 24,6% de la population et provenaient du service urologie (6,1%) et beaucoup de nos services n’étaient pas renseigné (88,8%). Seuls 9,8% des infections urinaires ont été retrouvées dans la tranche d’âge inferieur a 20 ans. Escherichia coli était le germe le plus isolé (66,6%) suivi de Klebsiella pneumoniae (17%). 72,6% des entérobactéries identifiées étaient résistantes à l’Amoxicilline + Acide clavulanique et 10,44% étaient productrices de BLSE. (5,8%) souches étaient résistante aux carbapénèmes dont (1,49 %) carbapénèmase. La prédominance des entérobactéries, un taux extrêmement élevé de résistance à l’Amoxicilline + Acide clavulanique et une prédominance des malades hospitalisés ont été constatés. La présente étude a mis en exergue l’évolution croissante des résistances bactériennes aux antibiotiques, qui nécessite des mesures adéquates. Conclusion : La présente étude a mis en exergue l’évolution croissante des résistances bactériennes aux antibiotiques, qui nécessite des mesures adéquates.