Epilepsie au Mali : Utilisation des relais communataires pour identifier les cas suspects dans cinq districts sanitaires en 2019.
Abstract
Il s’agissait d’une étude transversale qui a été conduite de mars à avril 2019. Elle s’est déroulée dans cinq districts sanitaires au Mali (Kéniéba, Kadiolo, Kayes, Kolokani et Sikasso). Le but de notre étude était d’identifier les cas suspects d’épilepsie à travers les relais communautaires dans les cinq districts sanitaires inclus dans les zones éco climatiques à savoir la zone sahélienne (district sanitaire de Kayes), la zone soudanienne (district sanitaire de Sikasso et Kolokani) et la zone guinéenne (district sanitaire de Kadiolo et de Kéniéba). Au total, 4149 cas ont été identifié sur 2.297821 résidents dans les cinq districts sanitaires soit une prévalence de 1,8 ‰. Les cas depistés étaient majoritaires dans le district sanitaire de Kayes avec 35 %, les plus identifiés étaient de la tranche [16-60 ans], dans plus de la moitié des cas. Le genre masculin était le plus touché avec 57,58 %, l’âge médian variait entre 16 et 24 selon les districts sanitaires. La première crise survenait dans plus de la moité de la population d’étude au plus à 15 ans dans tous les districts sanitaires. Les personnes âgées étaient moins affectées avec moins 0,5 % des cas dans tous les districts sanitaires et étaient dans la majeure partie du genre masculin. Dans la présente étude, surtout dans les districts sanitaires de Kéniéba et Kolokani, les malades épileptiques dans les communautés ne se faisaient pas consulter dans les centres de santé communautaires (CSCOM). Les relais communautaires avait identifié les cas d’épilepsie par le questionnaire de Limoges à 5 questions que nous avons modifié entre 03 questions car les autres questions jugées non pertinentes, ces questions étaient codifiés en (1 ; 2 ; 3 ; 12 ; 13 ; 23 ; 123), les codes 1 et 123 nous ont permis d’identifier plus de cas dans les différents districts sanitaires avec respectivement dans les districts sanitaires de Kayes et Kadiolo avec respectivement 24,7 % et 28,9 % avec le code 1 et dans les districts sanitaires de Kéniéba, Kolokani et Sikasso avec respectivement 26,2 % ; 30,6 % et 30,1 % avec le code 123. En somme, nous pouvons affirmer qu’on pouvait identifier les cas suspects d’épilepsie par les questionnaires à travers les relais communautaires et cette étude nous a permis de voir la différence entre les cas d’épilepsie dans les communautés et ceux ayant accès aux structures de santé dans les différents districts sanitaires.