Aspects épidémio-clinique, thérapeutique et évolutif de l’ICA au service de cardiologie du CHU Pr Bocar Sidy SALL de Kati.
Abstract
Introduction : L’insuffisance cardiaque constitue de nos jours un réel problème de santé publique. Au Mali, sa prévalence avait été estimée à 47,36% à l’USIC du Point G avec une mortalité hospitalière de 32,09% en 2016. Le but de notre étude était d’étudier l’ICA auCHU Pr. Bocar Sidy SALLde Kati. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive rétro et prospective qui s’est déroulée sur une période 42 mois allant du 1er Janvier 2015 au 30 Juin 2018, au service de cardiologie du CHU Pr. Bocar Sidy SALL de Kati. Ont été inclus, tout patient hospitalisé pour ICA dans le dit service. Résultats : De janvier 2015 au 30 juin 2018, 1985 patients ont été admis dans le service de cardiologie du CHU de Kati, parmi lesquels 182 pour ICA, soit une prévalence de 9,92%. La moyenne d’âge était de 53,15 ± 21,50 ans avec un sex- ratio de 0,82 en faveur du sexe féminin.La dyspnée était le maître symptôme dans plus de ¾ des cas au stade IV (NYHA). Les signes physiques étaient dominés par la tachycardie (83%) et la turgescence des jugulaires (70,3%).L’état de choc a concerné 14, 8% de nos patients. L’anémie touchait 51,4% des patients.L’IR était modérée ou sévère chez 34,1% de nos patients.La Pro BNP a été dosée chez 21 patients (11,5%) avec 100% de positivité.142 patients avaient bénéficié d’un ECG avec comme anomaliedominante la tachycardie sinusale avec 85, 9% des cas. Le taux de réalisation de l’écho-coeur était de 94,1%.Une hypokinésie globale a été observée avec 62,1% des cas. Plus de trois quart (¾) des patients avaient une dilatation du VG. La fonction VG était altérée chez 137 patients, soit 86,7%. Elle était surtout moyennement ou sévèrement altérée dans 70,9% des cas. L’insuffisante mitrale (50%) a été la principale anomalie valvulaire. L’IC globale était le mode d’expression le plus fréquent avec 61% des cas.La CMD (28%) a été la principale étiologie. Les classes thérapeutiques utilisées étaient les diurétiques de l’anse (97,8%), les IEC (91,8%), et les bêtas bloquants (87,4%). La morbimortalité était de 15,9%. La létalité était de 13,7% avec une durée moyenne d’hospitalisation était de 8,79 ± 07,22 jours. Conclusion : Cette étude descriptive nous a permis d’observer une prévalence hospitalière non négligeable l’ICA. Une prise en charge précoce et adapté permettra réduire la morbi mortalité imputable à L’ICA.